La misa del ahorcado ("La messe au pendu" G. Brassens)

Con música y letra de Georges Brassens en "La messe au pendu" en adaptació de J. M. Grande.


LA MISA DEL AHORCADO (G. Brassens)
(ADAPTACIÓN J. M. Grande 2020)

Anticlerical fanático
devorador de eclesiásticos;
(confesar me va a costar)
que en la Iglesia también tenéis
hombres decentes, como veréis:
uno es el cura de este lugar.

Cuando un gentío desbocado
colgó de una encina a un ahorcado;
sin ningún remordimiento
este curita escandaloso
gritó desde el coro furioso: 
"¡Viva el quinto mandamiento!"

Y bautizó las margaritas
con la sagrada agua bendita...
más extraños ritos hacía
las hostias las daba ¡Oh, misterio!
a avecillas del monasterio:
¡El pan de la Eucaristía!

Se remangó y marchó corriendo
por el hisopo de su templo; 
irritado, casi se ahogó;
cargó, como en una ofensiva, 
a celebrar, en exclusiva,
misa de ahorcado celebró.

Carne de horca que sería
objeto de la Eucaristía,
sagrado homenaje rindió:
en el papel protagonista, 
buen reclamo para turistas, 
el ahorcado representó. 

Y por eso cuando graznamos
en la parroquia los paganos, 
no es de él de quién decimos:
¡Pim, pam, pum, contra el solideo
como harían bien los ateos, 
no le apuntamos, vecinos. 

Anticlericales fanáticos, 
devoradores de eclesiásticos 
cuando un cura queráis comer,
os exhorto a que, compañeros, 
que pidáis el menú al cocinero
por si este cura está él...




VERSIÓN ORIGINAL DE BRASSENS


La messe au pendu
(G. Brassens)

Anticlérical fanatique
Gros mangeur d'écclésiastiques,
Cet aveu me coûte beaucoup,
Mais ces hommes d'Eglise, hélas !
Ne sont pas tous des dégueulasses,
Témoin le curé de chez nous.

Quand la foule qui se déchaîne
Pendit un homme au bout d'un chêne
Sans forme aucune de remords,
Ce ratichon fit scandale
Et rugit à travers les stalles,
"Mort à toute peine de mort!"

Puis, on le vit, étrange rite,
Qui baptisait les marguerites
Avec l'eau de son bénitier
Et qui prodiguait les hosties,
Le pain bénit, l'Eucharistie,
Aux petits oiseaux du moutier.

Ensuite, il retroussa ses manches,
Prit son goupillon des dimanches
Et, plein d'une sainte colère,
Il partit comme à l'offensive
Dire une grand' messe exclusive
A celui qui dansait en l'air.

C'est à du gibier de potence
Qu'en cette triste circonstance
L'Hommage sacré fut rendu.
Ce jour là, le rôle du Christ(e),
Bonne aubaine pour le touriste,
Eté joué par un pendu.

Et maintenant quand on croasse,
Nous, les païens de sa paroisse,
C'est pas lui qu'on veut dépriser.
Quand on crie "A bas la calotte"
A s'en faire péter la glotte,
La sienne n'est jamais visée.

Anticléricaux fanatiques
Gros mangeur d'écclésiastiques,
Quand vous vous goinfrerez un plat
De cureton, je vous exhorte,
Camarades, à faire en sorte
Que ce ne soit pas celui-là.

Comentarios