La monja ("La religieuse", G. Brassens)

Con música y letra de Georges Brassens en "La religieuse" en adaptación de J. M. Grande

La religiosa ("La religieuse" G. Brassens)
(Adaptación J. M. Grande 2020)

Nos robó el corazón, lo prendió a su tocado.
Si el cristiano sucumbe a su encanto triunfador
cuanto más el pagano el ateo más honrado, 
llegarían, a veces, hasta creer en Dios.
Y los chicos del coro el címbalo tocaron...

Y parece ocultar debajo algún diamante,
lo enarbola en la misa con tanto fervor;
pero oculta debajo cabellos semejantes 
a la cola de un potro y algún tirabuzón.
Y a los chicos del coro mudan el semblante...

Y parece que bajo el sayal con que viste
hay coquetos encajes, bordado festón, 
unas medias de seda que tú entreviste...
tretas con que el diablo te nubla la razón.
Y los chicos del coro apenas se resisten...

Por la noche a la hora en que todas se acuestan
o que rezan, piadosas, alguna oración
se dirige al espejo, se desnuda, se muestra...
Y los chicos del coro, en su imaginación, 
la contemplan los pobres con fiebre funesta...

Lentamente se mira tocandose desnuda,
se contempla de frente, de lado, de perfil
y de  espaldas; se mira sin ropa ninguna:
la dejó en una cruz, como en sagrado atril.
A los chicos del coro Satán se insinúa...

Se sonríe mirando al cielo desde abajo:
"Reconozco que me has dado un cuerpo, Señor, 
muy bonito, que has hecho muy bien tu trabajo:
las caderas en curva tal vez es lo mejor"
Y los chicos del coro acusan golpe bajo...

Llega la medianoche la cosa va a mayores:
tras su puerta se escucha un extraño gemir
que se mezcla con los repentinos clamores
de la hermana que grita ¡Más, más!" y "Sigue así"...
A los chicos del coro les entran los sudores...

Pero el cura les dice en el confesonario
"El sexto es la lujuria, pecas contra Dios; 
que Jesús ya sufrió, que pasó su calvario,
no es preciso que deba ahora sufrir dos..."
En en coro murmuran, dicen: "Al contrario..."

"... Son pamplinas -predica-son chismes, cotilleos, 
son calumnias urdidas del mismo Lucifer
que no hay rizos, desnudos, gritos ni jadeos 
sino un cráneo rapado, cilicios y su fe..."
Y los chicos del coro: ¿Qué harán con sus deseos...?

"...No se vende al placer su corazón de oro 
ni se adorna el pelo con lazos de satén, 
no pondrá a Jesucristo los cuernos de un toro; 
por fortuna, el Señor, podrá decir: Amén."
Y los chicos del coro, sin fe, se masturban...




La religieuse
(G. Brassens)

Tous les cœurs se rallient à sa blanche cornette,
Si le chrétien succombe à son charme insidieux,
Le païen le plus sûr, l'athé' le plus honnête
Se laisseraient aller parfois à croire en Dieu.
Et les enfants de chœur font tinter leur sonnette...

Il paraît que, dessous sa cornette fatale
Qu'elle arbore à la messe avec tant de rigueur,
Cette petite sœur cache, c'est un scandale!
Une queu' de cheval et des accroche-cœurs.
Et les enfants de chœur s'agitent dans les stalles...

Il paraît que, dessous son gros habit de bure,
Elle porte coquettement des bas de soi',
Festons, frivolités, fanfreluches, guipures,
Enfin tout ce qu'il faut pour que le diable y soit.
Et les enfants de chœur ont des pensées impures...

Il paraît que le soir, en voici bien d'une autre!
A l'heure où ses consœurs sont sagement couché's
Ou débitent pieusement des patenôtres,
Elle se déshabille devant sa psyché.
Et les enfants de chœur ont la fièvre, les pauvres...

Il paraît qu'à loisir elle se mire nue,
De face, de profil, et même, hélas! de dos,
Après avoir, sans gêne, accroché sa tenue
Aux branches de la croix comme au portemanteau.
Chez les enfants de chœur le malin s'insinue...

Il paraît que, levant au ciel un œil complice,
Ell' dit : "Bravo, Seigneur, c'est du joli travail! "
Puis qu'elle ajoute avec encor plus de malice :
"La cambrure des reins, ça, c'est une trouvaille! "
Et les enfants de chœur souffrent un vrai supplice...

Il paraît qu'à minuit, bonne mère, c'est pire :
On entend se mêler, dans d'étranges accords,
La voix énamouré' des anges qui soupirent
Et celle de la sœur criant " Encor! Encor! "
Et les enfants de chœur, les malheureux, transpirent...

Et monsieur le curé, que ces bruits turlupinent,
Se dit avec raison que le brave Jésus
Avec sa tête, hélas! déjà chargé' d'épines,
N'a certes pas besoin d'autre chose dessus.
Et les enfants de chœur, branlant du chef, opinent...

Tout ça, c'est des faux bruits, des ragots, des sornettes,
De basses calomni's par Satan répandu's.
Pas plus d'accroche-cœurs sous la blanche cornette
Que de queu' de cheval, mais un crâne tondu.
Et les enfants de chœur en font, une binette...

Pas de troubles penchants dans ce cœur rigoriste,
Sous cet austère habit pas de rubans suspects.
On ne verra jamais la corne au front du Christ,
Le veinard sur sa croix peut s'endormir en paix,
Et les enfants de chœur se masturber, tout tristes...

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