Como una hermana ("Comme une soeur" G. Brassens)

Con música y letra de Georges Brassens en "Comme une soeur" en adaptación de J. M. Grande


COMO UNA HERMANA (G. Brassens)

(Adaptación: J. M. Grande)

Son como dos hermanas son, así ellas son;
con camisita y camisón, y camisón;
con su muñeca se acercó
su pie en el río sumergió, lo sumergió.

Se me ocurrió por una vez, por una vez;
fingir nadando ser un pez, fingir ser pez;
me disfracé de tiburón
fui buceando hasta el hondón, hasta el hondón.

Y sonreí cuando pensé, cuando pensé
morder la punta de su pie, la de su pie:
un tiburón jamás probó
bocado más tierno y mejor, tierno y mejor.

Por mi osadía se enfadó, me castigó:
a una ahogadilla me obligó, casi me ahogó...
y tuve que disimular
fingiendo ya no respirar, no respirar...

Creyendo que me había matao, me había matao;
su corazón se enterneció muy preocupao,
y para yo resucitar
muerde y me besa sin cesar, muerde al besar...

Si esta sanción hay que sufrir, hay que sufrir;
justo a la hora de morir, cuando al morir;
si del ahogo es tal laurel
yo me ahogaré solo por él, solo por él..

Pedí su mano al día después, al día después;
rogué a sus padres, supliqué, les supliqué;
más nada tengo, ni un doblón
y me han gritado: "¡Adiós, ladrón!","¡Adiós, ladrón!"

La han entregado a un mercader, a un mercader;
cuya lujuria va a imponer, le va a imponer;
es un patán, un ricachón,
un viejo Herodes y un Nestor, es un Nestor.

Desde su boda espero yo, espero yo
y me consuela el corazón, el corazón;
que venga la Parca a cortar
bajo sus pies el césped ya, el césped ya....

Y cuando sea viuda al fin, viuda al fin;
y haya enterrado a ese hombre ruín, a ese hombre ruín,
espero que haya de volver
a jugar pronto con su pez, junto a su pez...




VERSIÓN ORIGINAL DE BRASSENS

Comme une soeur
(G. Brassens)

Comme une sœur, tête coupée, tête coupée
Ell' ressemblait à sa poupée, à sa poupée,
Dans la rivière, elle est venue
Tremper un peu son pied menu, son pied menu.

Par une ruse à ma façon, à ma façon,
Je fais semblant d'être un poisson, d'être un poisson.
Je me déguise en cachalot
Et je me couche au fond de l'eau, au fond de l'eau.

J'ai le bonheur, grâce à ce biais, grâce à ce biais,
De lui croquer un bout de pied, un bout de pied.
Jamais requin n'a, j'en réponds,
Jamais rien goûté d'aussi bon, rien d'aussi bon.

Ell' m'a puni de ce culot, de ce culot,
En me tenant le bec dans l'eau, le bec dans l'eau.
Et j'ai dû, pour l'apitoyer,
Faire mine de me noyer, de me noyer.

Convaincu' de m'avoir occis, m'avoir occis,
La voilà qui se radoucit, se radoucit,
Et qui m'embrasse et qui me mord
Pour me ressusciter des morts, citer des morts.

Si c'est le sort qu'il faut subir, qu'il faut subir,
A l'heure du dernier soupir, dernier soupir,
Si, des noyés, tel est le lot,
Je retourne me fiche à l'eau, me fiche à l'eau.

Chez ses parents, le lendemain, le lendemain,
J'ai couru demander sa main, d'mander sa main,
Mais comme je n'avais rien dans
La mienne, on m'a crié: "Va-t'en!", crié: "Va-t'en!"

On l'a livrée aux appétits, aux appétits
D'une espèce de mercanti, de mercanti,
Un vrai maroufle, un gros sac d'or,
Plus vieux qu'Hérode et que Nestor, et que Nestor.

Et depuis leurs noces j'attends, noces j'attends,
Le cœur sur des charbons ardents, charbons ardents,
Que la Faucheuse vienne cou-
per l'herbe aux pieds de ce grigou, de ce grigou.

Quand ell' sera veuve éploré', veuve éploré',
Après l'avoir bien enterré, bien enterré,
J'ai l'espérance qu'elle viendra
Faire sa niche entre mes bras, entre mes bras. 

Comentarios