Coplas a un ladrón ("Stances à un cambrioleur", G. Brassens)

Con música y letra de Georges Brassens en "Stances à un cambrioleur" en adaptación de J. M. Grande.



(Videokaraoke 2)

Vidokaraoke 1 (Esta versión ha sido bloqueada en algunos países por reclamación de derechos de autor sobre parte de las imágenes por lo que es posible que no se vea en algunos países. 

COPLAS A UN LADRÓN (G. Brassens) 
ADAPTACIÓN: J. M. Grande 2020)

Príncipe de rateros, rey de ladrones, 
que elegiste con buen gusto robar mi mansión
mientras yo en la calle vendía mis canciones
En tu honor voy a componer esta canción.

Sabe que aprecio en su valor ese gesto
de, al marcharte, cerrar la puerta de la calle
por miedo a que los otros robaran el resto:
pocos hoy, como tú, tienen tal detalle.

Tú robaste lo estrictamente necesario
desdeñando el horror de mi feo retrato
regalado a traición para mi aniversario
¡En el arte adivino tu buen olfato!

Otra pista de un retazo de inocencia:
la guitarra dejaste (estuvo en tu mano)
solidario con quien, como tú, tan decente,
tiene oficio manual, ambos de artesanos.

Y por estas razones, ves, yo te perdono
sin dobleces, que después de examinar
lo robado, buen amigo, yo te lo dono
¿en qué mano mejor lo podría dejar?

Además, por mi parte, sin estas coplillas, 
Sin el éxito que me llegó inesperado, 
como tú, yo estaría acaso en tu pandilla:
¡un camino no siempre es 
el más indicado!

Al vender tu  botín, pon ojo al regateo
no lo dejes tirado a los tasadores, 
vende caro, recuerda bien que, no bromeo, 
aunque no lo robaran, aún son peores.

Confiado en que no quise yo denunciarte
No te creas tentado a tener que volver,
reincidencia que haría tener que avergonzarme
¡déjame, por favor, sea la última vez!

Ladronzuelo: mis bienes que te aprovechen,
que Mercurio te salve de  la fría prisión, 
ten en  paz tu conciencia, la culpa no te aceche; 
¿no te debo yo, al cabo, acaso una canción?

Notal pie: "Si es robar tu futuro por fin, 
si es tu gran vocación, si es tu opción personal, 
se tu jefe y negocia tu mismo el botín
con la poli, quizás, de socio comercial..."



VERSIÓN ORIGINAL

Stances à un cambrioleur 
(G. Brassens)

Prince des monte-en-l'air et de la cambriole
Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison
Cependant que je colportais mes gaudrioles
En ton honneur j'ai composé cette chanson

Sache que j'apprécie à sa valeur le geste
Qui te fit bien fermer la porte en repartant
De peur que des rôdeurs n'emportassent le reste
Des voleurs comme il faut c'est rare de ce temps

Tu ne m'as dérobé que le stricte nécessaire
Délaissant dédaigneux l'exécrable portrait
Que l'on m'avait offert à mon anniversaire
Quel bon critique d'art mon salaud tu ferais

Autre signe indiquant toute absence de tare
Respectueux du brave travailleur tu n'as
Pas cru décent de me priver de ma guitare
Solidarité sainte de l'artisanat

Pour toutes ces raisons vois-tu, je te pardonne
Sans arrière-pensée après mûr examen
Ce que tu m'as volé, mon vieux, je te le donne
Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains

D'ailleurs moi qui te parle, avec mes chansonnettes
Si je n'avais pas dû rencontrer le succès
J'aurais tout comme toi, pu virer malhonnête
Je serais devenu ton complice, qui sait

En vendant ton butin, prends garde au marchandage
Ne vas pas tout lâcher en solde au receleurs
Tiens leur la dragée haute en évoquant l'adage
Qui dit que ces gens-là sont pis que les voleurs

Fort de ce que je n'ai pas sonné les gendarmes
Ne te crois pas du tout tenu de revenir
Ta moindre récidive abolirait le charme
Laisse-moi je t'en prie, sur un bon souvenir

Monte-en-l'air, mon ami, que mon bien te profite
Que Mercure te préserve de la prison
Et pas trop de remords, d'ailleurs nous sommes quittes
Apres tout ne te dois-je pas une chanson

Post-Scriptum, si le vol est l'art que tu préfères
Ta seule vocation, ton unique talent
Prends donc pignon sur rue, mets-toi dans les affaires
Et tu auras les flics même comme chalands 

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