El nostálgico ("Le passéiste", G. Brassens)

Con música y letra de G. Brassens y la interpretación de Jean Bertola: "Le passéiste"; en la adaptación de J. M. Grande.


EL NOSTÁLGICO (J. M. Grande)
"Le passéiste" (Brassens / Bertola)

Pensad: "¡son cosas infantiles";
más ¡por mi fe!
la frase que escojo entre miles
es "Érase una vez".

Y cuando se charla en la sala,
lo siento si 
tengo expresión, lo llevo a gala,
de ser feliz. 

Tan pronto que pierdo el decoro
queriendo más; 
recuerdo, invoco y rememoro
en un pis pas.

Que no te asombre amiga el hecho
de haber encontrao
poemas viejos por mi lecho 
y a mi costao.

Lo siento por la margarita,
lo he de decir:
- Nomeolvides, por favorita, 
te tengo a ti.

Las nieve de antaño es tan bella
por la razón
que la va a hollar, pisando en ella,
un batallón.

Al reino de las viejas lunas,
perdón, perdón;
no haré yo sombra inoportuna:
¡Spoutniks, no! 

El fuego de estrellas extintas
me guía aún
y escucho llamadas antiguas
del Ángelus.

Dejad que se olvide mi historia, 
mi seducción; 
¡más no me borréis la memoria
del corazón!

Que Dios me condene a la afasia, 
al sarampión...
a todo menos a la amnesia: 
¡la amnesia, no!

Pensad: "Son cosas infantiles;
más ¡por mi fe!
la frase que escojo entre miles:
es "Érase una vez." 

Pensad: "Son cosas infantiles",
más ¡por mi fe!
la frase que escojo entre miles
es "Érase una vez..."




________VERSIÓN ORIGINAL_________
Le passeíste (G. Brassens) por Jean Bertola


Le passéiste
(Georges Brassens)
(Interpretada por Jean Bertola)

Tant pis si j'ai l'air infantile,
Mais, par ma foi !
Ma phrase d'élection c'est : "Il
Etait une fois"

Et dans les salons où l'on cause,
Tant pis si on
Fait le procès de ma morose
Délectation.

Sitôt que je perds contenance
Au temps qui court,
Lors, j'appelle les souvenances
A mon secours.

Ne vous étonnez pas, ma chère,
Si vous trouvez
Les vers de jadis et naguère
A mon chevet.

Quitte à froisser la marguerite,
Faut que je dise
Que tu es ma fleur favorite,
Myosotis.

Si les neiges d'antan sont belles,
C'est que les troupeaux
De bovins posent plus sur elles
Leurs gros sabots.

Au royaume des vieilles lunes,
Que Copernic
M'excuse, pas d'ombre importune,
Pas de spoutnik ! 

Le feu des étoiles éteintes
M'éclaire encore,
Et j'entends l'Angélus qui tinte
Aux clochers morts.

Que les ans rongent mes grimoires,
Ca ne fait rien,
Mais qu'ils épargnent ma mémoire,
Mon plus cher bien !

Que Dieu me frappe d'aphasie,
D'influenza,
Mais qu'il m'évite l'amnésie,
Tout, mais pas ça !

Tant pis si j'ai l'air infantile,
Mais, par ma foi !
Ma phrase d'élection c'est : "Il
Etait une fois." 

Tant pis si j'ai l'air infantile,
Mais, par ma foi !
Ma phrase d'élection c'est : "Il
Etait une fois ..."

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