El nostálgico (traducción)

Le passéiste
(Georges Brassens)


Tant pis si j'ai l'air infantile,
Mais, par ma foi !
Ma phrase d'élection c'est : "Il
Etait une fois"

Et dans les salons où l'on cause,
Tant pis si on
Fait le procès de ma morose
Délectation.

Sitôt que je perds contenance
Au temps qui court,
Lors, j'appelle les souvenances
A mon secours.

Ne vous étonnez pas, ma chère,
Si vous trouvez
Les vers de jadis et naguère
A mon chevet.

Quitte à froisser la marguerite,
Faut que je dise
Que tu es ma fleur favorite,
Myosotis.

Si les neiges d'antan sont belles,
C'est que les troupeaux
De bovins posent plus sur elles
Leurs gros sabots.

Au royaume des vieilles lunes,
Que Copernic
M'excuse, pas d'ombre importune,
Pas de spoutnik !

Le feu des étoiles éteintes
M'éclaire encore,
Et j'entends l'Angélus qui tinte
Aux clochers morts.

Que les ans rongent mes grimoires,
Ca ne fait rien,
Mais qu'ils épargnent ma mémoire,
Mon plus cher bien !

Que Dieu me frappe d'aphasie,
D'influenza,
Mais qu'il m'évite l'amnésie,
Tout, mais pas ça !

Tant pis si j'ai l'air infantile,
Mais, par ma foi !
Ma phrase d'élection c'est : "Il
Etait une fois."

Tant pis si j'ai l'air infantile,
Mais, par ma foi !
Ma phrase d'élection c'est : "Il
Etait une fois ..."



TRADUCCIÓN

El nostálgico
(Por J. M. Grande)

Lo siento si parezco infantil
pero, por mi fe,
que elijo la frase:
"Había una vez..."

y, en los salones donde charlamos,
lo siento si
tengo un aspecto de abatida
delicia.

Si pierdo la continencia
Enseguida,
llamo a mis recuerdos,
en mi ayuda.

No te sorprendas, querida,
si encuentras
antiguos versos
a mi lado en la cama.

Incluso si ofende a la margarita
tego que decir
que tú eres mi flor favorita,
nomeolvides.

Si son hermosas las nieves de antaño
son solo porque los rebaños
posarán sobre ellas
sus grandes pezuñas.

En el reino de las viejas lunas,
que Copérnico me disculpe,
no lo hará sombra de manera inoportuna,
¡no interpondré un sputnik!

el fuego de las estrellas extintas
todavía me ilumina
y escucho la llamada del Ángelus
desde los oscuros campanarios.

Dejen que los años consuman mis hechizos,
no importa,
pero que perdonen mi memoria
¡tan querida!

Que Dios me castigue con la afasia,
la gripe,
pero me evita la amnesia:
¡Todo menos eso!

Lo siento si parezco infantil
pero, por mi fe,
que elijo la frase:
"Había una vez..."

Lo siento si parezco infantil
pero, por mi fe,
que elijo la frase:
"Había una vez..."

Comentarios