La chica a 1 euro ("La fille à cent sous", G. Brassens)

Con música de G. Brassens en "La fille á cent sous"). Adaptación J. M. Grande

LA CHICA A UN EURO
("La fille à cent sous", G. Brassens)

(ADAPATACIÓN: J. M. Grande; 2019)

En tiempos en que vivía en un cuchitril,
borracho, ruín, sin fama;
un hombre me vendió (iba como un barril)
por un euro a su dama.

Cuando en la cama entré, queriendo la estrenar,
al levantar su falda
no pude ya negar que me dejé engañar:
¡aquello era una estafa!

«Recoge tus encantos, guarda tu candor;
estás toda en los huesos:
¡Yo soy un sibarita que no hago el amor,
ni loco, a un esqueleto!»

«Retorna a tu marido, el euro dáselo»
- "No importa, te prefiero...!»,
De ser tan delgadita ¿tengo culpa yo?
-y dijo- "Yo te quiero".

Entonces, conmovido, quise detener
su llanto emocionado.
La puse en mi regazo, y quise recorrer
a mano su espinazo.

«¿Y tú -le pregunté- que un euro me has costao
¿qué nombre te pusieron?"
«Yo me llamo Ninette», (yo estaba emocionao).
-"Consuélate: ¡te quiero!».

El saco de huesitos (no lo pretendí
por él no daba nada)
entró en mi corazón y se quedó a vivir,
se convirtió en mi amada.

En tiempos en que yo viví en un cuchitril
borracho, ruin, sin fama;
un hombre me vendió (iba como un barril)
por un euro su dama...



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(Original de Brassens)


La fille à cent sous
(G. Brassens)

Du temps que je vivais dans le troisièm' dessous
Ivrogne, immonde, infâme
Un plus soûlaud que moi, contre un' pièc' de cent sous
M'avait vendu sa femme

Quand je l'eus mise au lit, quand j'voulus l'étrenner
Quand j'fis voler sa jupe
Il m'apparut alors qu'j'avais été berné
Dans un marché de dupe

" Remball' tes os, ma mie, et garde tes appas
Tu es bien trop maigrelette
Je suis un bon vivant, ça n'me concerne pas
D'étreindre des squelettes

Retourne à ton mari, qu'il garde les cent sous
J'n'en fais pas une affaire "
Mais ell' me répondit, le regard en dessous
" C'est vous que je préfère

J'suis pas bien gross', fit-ell', d'une voix qui se noue
Mais ce n'est pas ma faute "
Alors, moi, tout ému, j'la pris sur mes genoux
Pour lui compter les côtes

" Toi qu'j'ai payé cent sous, dis-moi quel est ton nom
Ton p'tit nom de baptême ?
- Je m'appelle Ninette. - Eh bien, pauvre Ninon
Console-toi, je t'aime "

Et ce brave sac d'os dont j'n'avais pas voulu
Même pour une thune
M'est entré dans le cœur et n'en sortirait plus
Pour toute une fortune

Du temps que je vivais dans le troisièm' dessous
Ivrogne, immonde, infâme
Un plus soûlaud que moi, contre un' pièc' de cent sous
M'avait vendu sa femme. 

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