En la muerte de una prima de siete años ("Sur la mort d'une cousine de sept ans", G. Brassens / Hégésippe Moreau)

Con música de G.Brassens y letra de Hégésippe Moreau en "Sur la mort d'une cousine de sept ans". Adaptación de J. M. Grande.

Se trata de un poema muy emotivo de Hégésippe Moreau (1810-1838)  al que pone música Georges Brassens y que ofrece finalmente a los "Compagnons de la Chanson", que la registran en 1977.



EN LA MUERTE DE UNA PRIMA DE SIETE AÑOS
ADAPTACIÓN: J. M. Grande, 2019)

Si hubiera sabido, cuando iba recitando,
tus lecciones que la muerte estaba rondando;
preparaba tu mortaja... y yo sin ver
que estaba en la puerta el pájaro agorero,
y la ardiente fiebre hizo su prisionero...
¡Ay, si llego a saber!

Mi niña, yo te habría inundado de espuma
de azúcar, te haría un camino de de plumas,
llenaría de risas tu inocente edad
y te habría encontrado, para tu corta vida,
tesoros de dicha y la fuente, ya perdida 
de la felicidad. 

Desertando del banco a donde a los chiquillos
se castiga a estudiar, haríamos novillos
y en medio del campo, feliz excursión, 
cogeríamos nidos, montones de flores,
robando a la abeja su miel y sus olores...
¡Pero no habrá ocasión...!

Luego cuando enero con la nieve en su rueca
teje mantos de nieve, un corro de muñecas
te pondría y después, entrando al salón, 
entre mil regalos, como una sorpresa,
hubiera ordenado proclamarte princesa
asomada al balcón. 

Pero yo no sabía, estaba recitando,
y el futuro estalló. De pronto sollozando 
tu esperanza engañada en los ojos pude ver.
Débil tu mano aquel libro ya no pudo asir
y a un tiempo dejaste de oírme y de vivir ...
¡Ay, no llegué a saber!
¡Ay, no pude saber...!


________VERSIONES ORIGINALES__________
Única grabación conocida de G. Brassens, con mala calidad
(Con la misma música que "La plegaria" y "No hay amor feliz")



SUR LA MORT D'UNE COUSINE DE SEPT ANS

Hélas, si j'avais su lorsque ma voix qui prêche
t'ennuyait de leçons, que sur toi rose et fraîche
l'oiseau noir du malheur planait inaperçu,
que la fièvre guettait sa proie et que la porte
où tu jouais hier te verrait passer morte…
Hélas, si j'avais su !…

Enfant, je t'aurais fait l'existence bien douce,
sous chacun de tes pas j'aurais mis de la mousse ;
tes ris auraient sonné chacun de tes instants ;
et j'aurais fait tenir dans ta petite vie
des trésors de bonheur immense à faire envie
aux heureux de cent ans.

Loin des bancs où pâlit l'enfance prisonnière,
nous aurions fait tous deux l'école buissonnière.
au milieu des parfums et des champs d'alentour
j'aurais vidé les nids pour emplir ta corbeille ;
et je t'aurais donné plus de fleurs qu'une abeille
n'en peut voir en un jour.

Puis, quand le vieux janvier les épaules drapées
d'un long manteau de neige et suivi de poupées,
parmi tous les cadeaux qui pleuvent pour étrenne,
je t'aurais faite asseoir comme une jeune reine
au milieu de sa cour.

Mais je ne savais pas et je prêchais encore ;
sûr de ton avenir, je le pressais d'éclore,
quand tout à coup pleurant un pauvre espoir déçu,
de ta petite main j'ai vu tomber le livre ;
tu cessas à la fois de m'entendre et de vivre…
Hélas, si j'avais su !

(Grabación de Les Compagnons de la chanson)



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