En la muerte de una prima de siete años (traducción)

Sur la mort d’une cousine de sept ans
(Música de G.Brassens y letra de Hégésippe Moreau)



Hélas, si j'avais su lorsque ma voix qui prêche
t'ennuyait de leçons, que sur toi rose et fraîche
l'oiseau noir du malheur planait inaperçu,
que la fièvre guettait sa proie et que la porte
où tu jouais hier te verrait passer morte…
Hélas, si j'avais su!…

Enfant, je t'aurais fait l'existence bien douce,
sous chacun de tes pas j'aurais mis de la mousse;
tes ris auraient sonné chacun de tes instants ;
et j'aurais fait tenir dans ta petite vie
des trésors de bonheur immense à faire envie
aux heureux de cent ans.

Loin des bancs où pâlit l'enfance prisonnière,
nous aurions fait tous deux l'école buissonnière.
au milieu des parfums et des champs d'alentour
j'aurais vidé les nids pour emplir ta corbeille;
et je t'aurais donné plus de fleurs qu'une abeille
n'en peut voir en un jour.

Puis, quand le vieux janvier les épaules drapées
d'un long manteau de neige et suivi de poupées,
parmi tous les cadeaux qui pleuvent pour étrenne,
je t'aurais faite asseoir comme une jeune reine
au milieu de sa cour.

Mais je ne savais pas et je prêchais encore ;
sûr de ton avenir, je le pressais d'éclore,
quand tout à coup pleurant un pauvre espoir déçu,
de ta petite main j'ai vu tomber le livre;
tu cessas à la fois de m'entendre et de vivre…
Hélas, si j'avais su!



TRADUCCIÓN
(Por J. M. Grande)

En la muerte de una prima de siete años

¡Ay!, Si hubiera sabido, cuando mi voz de predicador
te aburría con lecciones, que sobre ti, rosada y lozana;
el pájaro negro de la desgracia revoloteaba inadvertido;
que la fiebre estaba vigilando a su presa
y que la puerta donde jugaste ayer te vería pasar muerta...
¡Ay, si lo hubiera sabido!

Niña, te habría hecho la vida muy dulce
y hubiera puesto espuma bajo cada escalón
Tu risa hubiera sonado a cada momento
y hubiera colocado en tu pequeña vida
tesoros de inmensa felicidad que darían envidia
durante cien hermosos años.

Lejos de los bancos donde palidece, prisionera, la infancia
los dos habríamos hecho novillos
en medio del perfume de los campos cercanos;
habría vaciado los nidos para llenar tu cesta
y te hubiera dado más flores que las que una abeja
puede ver en un día.

Luego, cuando el viejo enero se cubra los hombros
con una larga capa: un montón de muñecas
entre todos los regalos que te lloverían por Navidad,
y te haría sentar como una joven reina
en medio de su corte.

Pero yo no lo sabía y seguía predicando
tan seguro de tu futuro que le insté a eclosionar.
De repente, llorando, una pobre esperanza decepcionada.
De su pequeña mano vi caer el libro
y dejaste de escucharme y de vivir...
¡Ay, si lo hubiera sabido!

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