La maestra de escuela ("La maîtresse de l'ecole", G. Brassens)

Con música y letra de G. Brassens y tradución de J. Carbonel

La maestra de escuela
(J. Carbonell)

En la escuela en la que aprendimos a sumar
la maestra tenía ganas de innovar
y el tiempo en que aplicó aquel sistema audaz
fue dulce de verdad, dulce pero fugaz,
dulce pero fugaz.

Antes de llegar ella había tal dejadez
que de orejas de burro nunca hubo escasez
y quienes las vendían vieron la ocasión
de hacer una fortuna ante esta situación,
ante esta situación.

La maestra tenía aires de innovación
y al mejor de la clase un beso prometió;
un beso de los que en el cine se dan
en la boca al final la chica y el galán,
la chica y el galán.

Entonces sucedió algo insólito, pues
ya no hubo más novillos, más desinterés,
y aquellos vendedores de repente ¡plaf!
supieron lo que es la bancarrota, el crack,
la bancarrota, el crack.

El director cuando el curso llegó a su fin
las notas nos leyó con cierto retintín,
y la pobre maestra llena de rubor,
pues a todos nos dio matrícula de honor,
matrícula de honor.

En el recreo fue en donde ella se vio
obligada a cumplir lo que nos prometió,
y al ser tantos a los que tuvo que besar
la sesión se alargó hasta la hora de cenar,
la hora de cenar.

Huelga decir que aquel sistema innovador
no lo admitió jamás el necio del rector
de la escuela a pesar de su buen palmarés
se expulsó a la maestra pocos días después,
pocos días después.

E hizo la ociosidad su reaparición
si exceptuamos al sempiterno empollón
y el curso posterior fue un fracaso total
pues la clase sacó suspenso general,
suspenso general.

En la escuela en la que aprendimos el Catón
La maestra tenía aires de innovación
y el tiempo en que aplicó aquel sistema audaz
fue dulce de verdad, dulce pero fugaz,
Versión de Maxime Le Forestier (póstuma a G. Brassens)

La maîtresse d'ecole
(Interpretada  por Maxime Forestire)

A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe

Avant elle, nous étions tous des paresseux
Des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux
En travaillant exclusivement que pour nous
Les marchands de bonnets d'âne étaient sur les genoux
Étaient sur les genoux

La maîtresse avait des méthodes avancées
Au premier de la classe elle promit un baiser
Un baiser pour de bon, un baiser libertin
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin
Enfin bref, un patin

Aux pupitres alors, quelque chose changea
L'école buissonnière eut plus jamais un chat
Et les pauvres marchands de bonnets d'âne, crac
Connurent tout à coup la faillite, le krach
La faillite, le krach

Lorsque le proviseur, à la fin de l'année
Nous lut les résultats, il fut bien étonné
La maîtresse, elle, rougit comme un coquelicot
Car nous étions tous prix d'excellence ex-æquo
D'excellence ex-æquo

A la recréation, la bonne fée se mit
En devoir de tenir ce qu'elle avait promis
Et comme elle embrassa quarante lauréats
Jusqu'à une heure indue la séance dura
La séance dura

Ce système bien sûr ne fut jamais admis
Par l'imbécile alors recteur d'académie
De l'école, en dépit de son beau palmarès
On chassa pour toujours notre chère maîtresse
Notre chère maîtresse

La cancre fit alors sa réapparition
Le fort en thème est redevenu l'exception
A la fin de l'année suivante, quel fiasco
Nous étions tous derniers de la classe ex-æquo
De la classe ex-æquo

A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe

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