La zurra ("La fessée", G. Brassens)

Con música y letra de  Georges  Brassens en "La fessée" ("La zurra en adaptación de Horacio Cerván)

LA ZURRA (La fessé, G. Brassens)
(ADAPTACIÓN: H. Cerván; SINCRO: J. M. Grande 2019)

El huérfano o la viuda, ¿cuál es más triste, cuál?
un viejo compañero murió sin dejar
hijos, pero dejó una esposa atrayente;
mi visita de pésame tuve que hacer
y después, para dar por cumplido el deber,
le fui a hacer compañía la capilla ardiente.

Por consolar su llanto, aliviar su dolor, 
le conté un par de finos chistes de salón
(la gracia es la mejor medicina del alma)
y así, por la virtud de una broma gentil
¡la viuda no podía parar de reír! 
pero de a poco fue recobrando la calma. 

Viendo que en mi chaleco la pipa asomaba, 
ella dijo: "Adelante, la puede cargar; 
cualquier imperativo moral ya no cuenta.
Si mi pobre marido odiaba fumar, 
ahora el tabaco no le puede molestar" 
-Pero ¿dónde habré puesto yo mi cigarrera?"

Con vocecita dulce, un minuto después,
preguntó si tenía ganas de comer:
"Él ya no va a volver por más que nuestra pena, 
nos llevara al extremo de la inanición...
¿Qué diría usted de una frugal colación?"
¡Y allí mismo nos dimos la cena con velas.!

"¡Se diría dormido! Mire qué guapo está:
ciertamente no es él quien diría que está mal 
que yo ahogara mi pena en champaña!
Cuando habíamos bajado el segundo Chandon
ya en su alma latía una nueva emoción
y el corazón vagaba tramando artimañas...

"En fin, -dijo- aquí estamos solitos los dos..."
Se sentó en mi regazo, un suspiro exhaló, 
y después de posar sus labios en los míos:
"Me quería asegurar, pues tenía temor,
que bajo ese tremendo bigote de morsa, 
no escondiera, coqueto, un labio leporino..."

-¡Yo un bigote de morsa, póngase en mi lugar,
si tal comparacion no era de castigar
semejante insolencia dándole una zurra!
Consciente de cumplir, ante todo un deber; 
mas cerrando los ojos (pues no quise ver)
¡Paf! ¡Descargué sobre ella mi mano más dura!

"Ay, me ha partido usted el culo por la mitad!"
(se quejó mientras yo bajaba la mirada 
pues creí que había sido brutal el escarmiento).
Enseguida, aliviado, volvi a respirar:
tal estado de cosas era de tiempo atrás,
la profunda hendidura era de nacimiento.

Al levantar la mano la segunda vez,
mi  corazón ya tenía perdida la fe, 
sobre todo por que ella dijo con malicia:
"¿Tengo un culo muy lindo, lo ha notado usted?"
Ya mi segundo golpe cayó sin doler
y el tercero no fue más que una caricia...

"Tengo un culo muy lindo ¿lo ha nota do usted?
Ya mi segundo golpe cayó sin doler
y el tercero no fue más que una caricia...


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La fessée
(Georges Brassens)

La veuve et l'orphelin, quoi de plus émouvant ?
Un vieux copain d'école étant mort sans enfants,
Abandonnant au monde une épouse épatante,
J'allai rendre visite à la désespérée.
Et puis, ne sachant plus où finir ma soirée,
Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente.

Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux,
Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots,
Tous les moyens sont bons au médecin de l'âme ...
Bientôt, par la vertu de quelques facéties,
La veuve se tenait les côtes, Dieu merci ! 
Ainsi que des bossus, tous deux nous rigolâmes.

Ma pipe dépassait un peu de mon veston.
Aimable, elle m'encouragea : "Bourrez la donc,
Qu'aucun impératif moral ne vous arrête,
Si mon pauvre mari détestait le tabac,
Maintenant la fumée ne le dérange pas
Mais où diantre ai-je mis mon porte-cigarettes ?"

A minuit, d'une voix douce de séraphin,
Elle me demanda si je n'avais pas faim.
"Ca le ferait-il revenir, ajouta t elle,
De pousser la piété jusqu'à l'inanition
Que diriez-vous d'une frugale collation ?"
Et nous fîmes un petit souper aux chandelles.

"Regardez s'il est beau ! Dirait-on point qu'il dort ?
Ce n'est certes pas lui qui me donnerait tort
De noyer mon chagrin dans un flot de champagne."
Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum,
La veuve était émue, nom d'un petit bonhomme
Et son esprit se mit à battre la campagne ...

"Mon Dieu, ce que c'est tout de même que de nous !"
Soupira-t-elle, en s'asseyant sur mes genoux;
Et puis, ayant collé sa lèvre sur ma lèvre,
"Me voilà, rassurée, fit-elle, j'avais peur
Que, sous votre moustache en tablier de sapeur,
Vous ne cachiez coquettement un bec de lièvre ..."

Un tablier d'sapeur, ma moustache, pensez !
Cette comparaison méritait la fessée.
Retroussant l'insolente avec nulle tendresse,
Conscient d'accomplir, somme toute, un devoir,
Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir,
Paf ! j'abattis sur elle une main vengeresse !

"Aïe ! vous m'avez fêlé le postérieur en deux !"
Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux,
Craignant avoir frappé de façon trop brutale.
Mais j'appris, par la suite, et j'en fus bien content,
Que cet état de choses durait depuis longtemps
Menteuse ! la fêlure était congénitale.

Quand je levai la main pour la deuxième fois,
Le coeur n'y était plus, j'avais perdu la foi,
Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse.
"Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?"
Et ma main vengeresse est retombée, vaincue 
Et le troisième coup ne fut qu'une caresse ...

"Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?"
Et ma main vengeresse est retombée, vaincue 
Et le troisième coup ne fut qu'une caresse ...



ADAPTACIÓN EN ESPAÑOL  (Horacio Cerván)


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