La zurra (análisis)
01 La veuve et l'orphelin, quoi de plus émouvant ?
02 Un vieux copain d'école étant mort sans enfants,
03 Abandonnant au monde une épouse épatante,
04 J'allai rendre visite à la désespérée.
05 Et puis, ne sachant plus où finir ma soirée,
06 Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente.
07 Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux,
08 Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots,
09 Tous les moyens sont bons au médecin de l'âme...
10 Bientôt, par la vertu de quelques facéties,
11 La veuve se tenait les côtes, Dieu merci !
12 Ainsi que des bossus, tous deux nous rigolâmes.
13 Ma pipe dépassait un peu de mon veston.
14 Aimable, elle m'encouragea : "Bourrez-la donc,
15 Qu'aucun impératif moral ne vous arrête,
16 Si mon pauvre mari détestait le tabac,
17 Maintenant la fumée ne le dérange pas !
18 Mais où diantre ai-je mis mon porte-cigarettes ?"
19 À minuit, d'une voix douce de séraphin,
20 Elle me demanda si je n'avais pas faim.
21 "Ça le ferait-il revenir, ajouta-t-elle,
22 De pousser la piété jusqu'à l'inanition
23 Que diriez-vous d'une frugale collation ?"
24 Et nous fîmes un petit souper aux chandelles.
25 "Regardez s'il est beau ! Dirait-on point qu'il dort ?
26 Ce n'est certes pas lui qui me donnerait tort
27 De noyer mon chagrin dans un flot de champagne."
28 Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum,
29 La veuve était émue, nom d'un petit bonhomme!
30 Et son esprit se mit à battre la campagne...
31 "Mon dieu, ce que c'est tout de même que de nous !"
32 Soupira-t-elle, en s'asseyant sur mes genoux.
33 Et puis, ayant collé sa lèvre sur ma lèvre,
34 "Me voilà rassurée, fit-elle, j'avais peur
35 Que, sous votre moustache en tablier d' sapeur,
36 Vous ne cachiez coquettement un bec-de-lièvre..."
37 Un tablier d' sapeur, ma moustache, pensez !
38 Cette comparaison méritait la fessée.
39 Retroussant l'insolente avec nulle tendresse,
40 Conscient d'accomplir, somme toute, un devoir,
41 Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir,
42 Paf ! J'abattis sur elle une main vengeresse !
43 "Aïe ! Vous m'avez fêlé le postérieur en deux !"
44 Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux,
45 Craignant avoir frappé de façon trop brutale.
46 Mais j'appris par la suite, et j'en fus bien content,
47 Que cet état de chos's durait depuis longtemps :
48 Menteuse ! La fêlure était congénitale.
49 Quand je levai la main pour la deuxième fois,
50 Le coeur n'y était plus, j'avais perdu la foi,
51 Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse :
52 "Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?"
53 Et ma main vengeresse est retombée, vaincue,
54 Et le troisième coup ne fut qu'une caresse...
55 "Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ? "
56 Et ma main vengeresse est retombée, vaincue,
57 Et le troisième coup ne fut qu'une caresse...
Análisis
00 “La fessée” (La zurra) (La azotaina) (Nalgadas).
12 “Ainsi que des bossus, tous deux nous rigolâmes.” (Así, como dos enanos, nos partíamos de risa). En un doble sentido, Brassens y su nueva compañera, se rieron (según la frase) "como los jorobados", podemos ver aquí un segundo sentido según el cual se burlaron de Dios. Complementando lo anterior, también existen las expresiones "ríete como un chiflado" y "juega a la bestia de dos espaldas". Hacer reír a los dos personajes de esta manera los pone en complicidad, lo que les permite "ir más lejos" en el desdoblamiento de la trama. Sobre todo, permite al narrador mostrar el estado de ánimo en el que se está llevando a cabo la vigilia. Los dos personajes no están realmente en aflicción y el truco cómico se acentúa por el uso del pasado simple y el verbo "rigoler" (reírse).
14 “Aimable, elle m'encouragea:
"Bourrez-la donc,” (Encantadora, ella me animó: llénela, por lo
tanto). El doble significado de esta "llénela, por tanto", con su
fuerte connotación sexual, no habrá escapado a nadie...
Ahondando en la interpretación "maliciosa" de este hemistiquio. Brassens ha mostrado muchas veces, y muy temprano en su trabajo, una gran apertura de mente con respecto a las cosas del sexo: desde “Los rábanos” a principios de los años 50 hasta “Hacerme encular” a principios de los 80 y a través de textos "aún peores" como “El nieto de Edipo”; está claro que Brassens (una rareza para su tiempo) no renegó de alusiones sexuales, incluyendo a las prácticas "fuera de lo común". Si a esto le añadimos su gusto por el doble significado, parece inconfundible que el "bourrez-la donc" de la viuda afligida tenga de hecho un doble significado apenas oculto.
18 “Mais où diantre ai-je mis mon porte-cigarettes?" (Pero, ¿dónde puse mi cigarrera?). Efectivamente esta estrofa está llena de alusiones sexuales. La presencia de términos equívocos parece demasiado descarada para ser una mera coincidencia: la "pipa" que "sobresale de la chaqueta", la bella mujer que lo incita a "cosas", “la cigarrera" ...
19 “À minuit, d'une voix douce de Séraphin,” (A medianoche, con voz suave de Seraphina). Serafín es un ángel de la 1ª jerarquía. Siempre aparece en Brassens ese gusto por los personajes mitológicos y las referencias a lo sagrado.
24 “Et nous fîmes un petit souper aux chandelles.” (E hicimos una pequeña cena a la luz de las velas). Es muy interesante el aprovechar la presencia de velas funerarias… Esta no es la única vez que Brassens desvía las velas litúrgicas de su función principal... (Véase Melanie, por ejemplo).
31 "Mon dieu, ce que c'est tout de même que de nous!" (¡Dios mío, aquí estamos los dos!). “Lo que es lo mismo que nosotros” es una expresión usada por Bossuet en sus oraciones fúnebres.
35 “Que, sous votre moustache en tablier d' sapeur,” (que, bajo tu bigote como de delantal de un zapador) Argot familiar: Abundante vello púbico (de una mujer). Más aún, es una divertida y sugerente metáfora del cunilingus.
43 "Aïe! Vous m'avez fêlé le postérieur en deux!" (¡Oh, Dios mío! ¡Me rompiste el trasero por la mitad!). Esta estrofa es una broma bellamente introducida y muy bien colocada... Esta grieta de la que Brassens está hablando es otra grieta en la que todos pensamos...
51 “Surtout qu'elle s'était enquise, la
bougresse:” (Sobre todo porque ella había preguntado, la pícara).
Bougresse es un término de circunstancia si recordamos lo que designó,
especialmente en el siglo XVIII (cf. el Marqués de Sade), los descendientes de
Sodoma...
Comentarios
Publicar un comentario