El rey cojo ("Le roi boiteaux", G. Brassens)

Con música y letra de G. Bassens en "Le roi boiteaux" ("El rey cojo", en adaptación de J. M. Grande)

EL REY COJO ("Le roi boiteux", G. Brassens)
(Adaptación: Jesús Marcial Grande, 2019)


Un rey de España o bien de Francia
con un gran callo en el pie
andaba sin mucha elegancia
por la izquierda dando traspiés. 

Los cortesanos ya se muestran
muy dispuestos para ensayar,
con la izquierda o bien con la diestra 
imitando aquel cojear...

Muy pronto ven que la ganancia
que esta moda va a reportar
les hace cruzar las estancias
cojeando, a más cojear.

Un día vino allí un plebeyo
que iba tieso como un ciprés;
el Príncipe, que ha visto aquello, 
le ha mandado detener. 

Hay risas por todo el palacio;
ríen todos menos el rey.
Le dice al plebeyo despacio: 
- ¿No cojeas cuando es la ley? 

- ¡Señor, es un error muy grande! 
Tengo cayos, verlo podéis:
Más... ¿cómo queréis que yo ande
si cojeo con ambos pies?





________VERSIONES ORIGINALES________
(El propio Brassens)



Le roi boiteaux
(G. Brassens)

Un roi d'Espagne, ou bien de France,
Avait un cor, un cor au pied;
C'était au pied gauche, je pense;
Il boitait à faire pitié.

Les courtisans, astuce adroite,
S'appliquèrent à limiter,
Et qui de gauche, qui de droite,
Ils apprirent tous à boiter.

On vit bientôt le bénéfice
Que cette mode rapportait;
Et de l'antichambre à l'office,
Tout le monde boitait, boitait.

Un jour, un seigneur de province,
Oubliant son nouveau métier,
Vint à passer devant le prince,
Ferme et droit comme un peuplier.

Tout le monde se mit à rire,
Excepté le roi qui, tout bas,
Murmura : "Monsieur, qu'est-ce à dire ?
Je crois que vous ne boitez pas."

"Sire, quelle erreur est la vôtre !
Je suis criblé de cors; voyez :
Si je marche plus droit qu'un autre,
C'est que je boite des deux pieds ..."

Comentarios