Bécassine (G. Brassens)

Con música y letra de G- Brassens en "Bécassine". Adaptación: J. M. Grande.

BECASÍN ("Bécassine", G. Brassens)
(Adaptación: J. M. Grande, 2019)

Bajo la cofia, Becasín,
guarda un trigal como un botín;
los que buscaban un Toisón
no hacían larga expedición
porque en la misma vecindad
todos los nobles por casar
querían unir su blasón
a un rizo de oro, a un mechón,
del trigo que tiene en su crin,
bajo la cofia, Becasín.

A un vanidoso figurín
es al que deja Becasín
cortar su rizo, vencedor; 
a alguien sin tierra, sin honor. 
Es a una especie de patán, 
a alguien que nunca tuvo afán,
y podrá cantar la canción
que canta siempre el triunfador 
y que disfruta a su solaz
si Satanás le deja en paz.

Tras de sus ojos, Becasín,
dos verdes brotes de un jardín;
nunca Semíramis soñó,
jardín tan bello diseñó.
Y los notables del lugar,
los pretendientes por casar,
hubieran dado su caudal
por esos ojos verde mar
con dos reflejos de verdín
con los que mira Becasín.

Es a una especie de bribón, 
es a un don nadie sin valor 
que la quería conquistar
quien la consigue enamorar.
Es a una especie de patán,
a un conformista ganapán,
quien cantará con su laúd
el himno de la flor azul
que disfrutar en cada edad
si Satanás le deja en paz.

Son dos cerezas al besar
dignas de ofrenda en un altar, 
y de dejarse recoger 
por Madame de Sévigné.
Un hijodalgo, un infanzón
tan seducidos por su amor
darían todo un dineral
por esa pareja carnal
de bayas rojas que robé 
a Madame De Sévigné.

Un forastero, un pobretón,
que no cultiva ni un terrón
fue al que le abrió, el que estrenó, 
sus labios rojos de pasión.
Es una especie de patán, 
un conformista ganapán, 
quién canta la alegre canción,
quien gusta el fruto de su amor; 
y lo disfruta a cada edad
si Satanás lo deja en paz. 

Es una especie de patán, 
un conformista ganapán
quien canta la alegre canción,
quien gusta el fruto de su amor 
y lo disfruta a cada edad
si Satanás lo deja en paz. 






_________VERSIÓN ORIGINAL__________

Bécassine
(G. Brassens)

Un champ de blé prenait racine
Sous la coiffe de Bécassine,
Ceux qui cherchaient la toison d'or
Ailleurs avaient bigrement tort.
Tous les seigneurs du voisinage,
Les gros bonnets, grands personnages,
Rêvaient de joindre à leur blason
Une boucle de sa toison.
Un champ de blé prenait racine
Sous la coiffe de Bécassine.

C'est une espèce de robin,
N'ayant pas l'ombre d'un lopin,
Qu'elle laissa pendre, vainqueur,
Au bout de ses accroche-cœurs.
C'est une sorte de manant,
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Des blés d'or en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas,
Si le diable s'en mêle pas.

Au fond des yeux de Bécassine
Deux pervenches prenaient racine,
Si belles que Sémiramis
Ne s'en est jamais bien remis'.
Et les grands noms à majuscules,
Les Cupidons à particules
Auraient cédé tous leurs acquêts
En échange de ce bouquet.
Au fond des yeux de Bécassine
Deux pervenches prenaient racine.

C'est une espèce de gredin,
N'ayant pas l'ombre d'un jardin,
Un soupirant de rien du tout
Qui lui fit faire les yeux doux.
C'est une sorte de manant,
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Des fleurs bleu's en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas,
Si le diable s'en mêle pas.

A sa bouche, deux belles guignes,
Deux cerises tout à fait dignes,
Tout à fait dignes du panier
De madame de Sévigné.
Les hobereaux, les gentillâtres,
Tombés tous fous d'elle, idolâtres,
Auraient bien mis leur bourse à plat
Pour s'offrir ces deux guignes-là,
Tout à fait dignes du panier
De madame de Sévigné.

C'est une espèce d'étranger,
N'ayant pas l'ombre d'un verger,
Qui fit s'ouvrir, qui étrenna
Ses joli's lèvres incarnat.
C'est une sorte de manant,
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Du temps des ceris's en tout' saison
Et jusqu'à l'heure du trépas,
Si le diable s'en mêle pas.

C'est une sorte de manant,
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Du temps des ceris's en tout' saison
Et jusqu'à l'heure du trépas,
Si le diable s'en mêle pas. 

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