P... de ti ("Putain de toi", G. Brassens) Adaptación de Horacio Cerván

Con música de G. Brassens en "Putain de toi"en la adaptación de Horacio Cerván

Puta de ti (P... de toi, 1954)
(ADAPTACIÓN: Horacio Cerván)

En aquel tiempo yo estaba en la luna
de Valencia, sin más, cantaba sin cobrar,
Flores y versos brotaban de mi pluma
y recogía gatos sin hogar

Ah ah ah ah puta de ti, ah ah ah pobre de mi...

Una tarde de lluvia a mi puerta llamaron
Otro gato! -me dije-, y  abrí con prontitud
Pero el bello felino que la lluvia me trajo
eras tu, eras tú, eras tú 

Con tus ojos rasgados color del pistacho
tus aterciopeladas patas de micifuz
por suerte para mi, no tenías mostacho
y no era tanta tu virtud

Por los cuatro rincones de mi vida bohemia
pasaste con el fuego de tu juventud
y por mi, por mis gatos, mis flores, mis poemas 
eras la paz, la plenitud

Pero el tiempo devora las bellas ilusiones
nuestro amor se murió antes madurar,
tu escupías mis flores, quemabas mis canciones
y a mis gatos solías maltratar

Para colmo después, miserable arrastrada
como no nos quedaba ya nada que comer
a lo del carnicero llegaste regalada
y te metiste en la cama con él

Se acabó, era el fin, ya habías ido muy lejos
renuncié a los amores frustrados de aquí  abajo
y me volví a la luna llevándome mis cuernos
mis canciones, mis flores y mis gatos.



__________VERSIONES ORIGINALES__________
Versión del propio Brassens

P... de toi
(Georges Brassens)

En ce temps-là, je vivais dans la lune
Les bonheurs d'ici-bas m'étaient tous défendus
Je semais des violettes et chantais pour des prunes
Et tendais la patte aux chats perdus

Ah, ah, ah, ah, putain de toi
Ah, ah, ah, ah, ah, ah, pauvre de moi

Un soir de pluie, v'là qu'on gratte à ma porte
Je m'empresse d'ouvrir, sans doute un nouveau chat!
Nom de Dieu! l'beau félin que l'orage m'apporte
C'était toi, c'était toi, c'était toi

Ah, ah, ah, ah, putain de toi
Ah, ah, ah, ah, ah, ah, pauvre de moi

Les yeux fendus et couleur de pistache
T'as posé sur mon cœur ta patte de velours
Fort heureusement pour moi, t'avais pas de moustache
Et ta vertu ne pesait pas trop lourd

Ah, ah, ah, ah, putain de toi
Ah, ah, ah, ah, ah, ah, pauvre de moi

Aux quatre coins de ma vie de bohème
Tu as promené, tu as promené le feu de tes vingt ans
Et pour moi, pour mes chats, pour mes fleurs, mes poèmes
C'était toi, la pluie et le beau temps

Ah, ah, ah, ah, putain de toi
Ah, ah, ah, ah, ah, ah, pauvre de moi

Mais le temps passe et fauche à l'aveuglette
Notre amour mûrissait à peine que, déjà
Tu brûlais mes chansons, crachais sur mes violettes
Et faisais des misères à mes chats

Ah, ah, ah, ah, putain de toi
Ah, ah, ah, ah, ah, ah, pauvre de moi

Le comble enfin, misérable salope
Comme il n'restait plus rien dans le garde-manger
T'as couru sans vergogne, et pour une escalope
Te jeter dans le lit du boucher

Ah, ah, ah, ah, putain de toi
Ah, ah, ah, ah, ah, ah, pauvre de moi

C'était fini, t'avais passé les bornes
En renonçant aux amours frivoles d'ici-bas
J'suis remonté dans la lune en emportant mes cornes
Mes chansons, et mes fleurs, et mes chats

Ah, ah, ah, ah, putain de toi
Ah, ah, ah, ah, ah, ah, pauvre de moi.

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