Balada de felices paletos ("La ballade des gens qui sont nés quelque part", G. Brassens)

Con música y letra de  G. Brassens en "La ballade des gens qui sont nés quelque part".



BALADA DE LOS FELICES PALETOS DE CUALQUIER LUGAR 
("La ballade des gens qui sont nés quelque part")
(AUTOR: G. Brassens)
(ADAPTACIÓN: J. M. Grande 2019)

Qué hermosas son de ver
ciudades y paisa-a-jes,
qué hermosos de verdad 
sus pueblecitos son;
sus castillos, mansiones 
iglesias y para-a-jes
pero tengo una pega: 
a tanta perfección:
es que están habitados
por gente que te mira
con esa altanería 
desde un pedestal.
Chauvinistas que ondean
banderas que admiran,
esos felices paletos 
de cualquier lugar;
esos felices paletos 
de cualquier lugar.

Malditos esos hijos 
de su grande pa-a-tria
sobre sus campanarios 
habría que empalar; 
van enseñando todo, 
son caso de psiquia-a-tra:
ayuntamientos, torres, 
museos y demás.
Habitan sus imperios 
sean reyes o vasallos 
¿De dónde diablos vienen?
¿Dónde diablos van?
De maldita la parte
vendrán estos lacayos,
esos felices paletos 
de cualquier lugar;
esos felices paletos 
de cualquier lugar.

Sus campos rebosantes 
de reses tan rolli-i-zas,
su flora exhuberante
ofende la razón;
sus palabras henchidas,
sus cargantes palizas
son aires que se escapan 
tras de su pantalón.
Y poquito a poquito
el souflé de su orgullo
se crece con la espuma 
de su vanidad.
La mierda huele bien
si es la de los suyos:
de esos felices paletos 
de cualquier lugar.
de esos felices paletos 
de cualquier lugar.

Su pueblo es especial,
el de su nacimiento,
y sienten compasión
por todos los demás:
los malaventurados 
que no tienen conte-en-to
porque vieron la luz 
en un peor lugar;
mas cuando algo amenaza
su bienestar precario
avisan a un gendarme
prestos a encarcelar
a extraños o a extranjeros
que expulsan a diario:
esos felices paletos 
de cualquier lugar
esos felices paletos 
de cualquier lugar.

¡Dios mío, qué feliz
podría ser la Tie-e-rra
si en ella no habitara
la raza sin razón
que luce sus blasones
queriendo hacer la gue-e-rra, 
la gente del terruño, 
de la animadversión!
¡Y qué bella la vida
en toda circunstancia 
si nunca hiciera falta
permiso para estar!
Si acaso Dios existe
no habría la arrogancia 
de esos felices paletos
de cualquier lugar;
de esos felices paletos 
de cualquier lugar...

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__________VERSIÓN ORIGINAL__________



La ballade des gens qui sont nés quelque part
(Georges Brassens)


C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Les chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout coeur les malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Mon Dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

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