La andropausia ("L'andropause", G. Brassens)

Con música y letra de G. Brassens en "L'andropause" en la adaptación de J. M. Grande


LA ANDROPAUSIA (J. M. Grande)
"L'Andropouse" (G. Brassens)

Por los cuatro rincones de la casta España
lanzados por maridos llenos de rencor
se esparcen los rumores: "Ya tiene la andropausa,
no volverá a ser digno rival en el amor"

"¡Nunca se ofenderá a un falo que sucumba!"
-a los tontos oirás,- más dicen por ahí 
que hay una de las dos metida ya en la tumba
y la otra, entre algodones, pronto la va a seguir.

Envanecidos van si creen que finalmente
mi joya de familia se desvalorizó;
que el cerdo de Epicuro, de amor tan apetente, 
se me quedó dormido y ya no despertó. 

Un libertino que expulsaron de Citera,
al que en la noche escriben con tiza en su pared:
"Aquí vivió un cabrón al que ya nada espera"
-Yo no abatí el pendón ¡Victoria no cantéis!

Muy prematuros son sus gritos victoriosos;
que sepan los que clavan por la espalda un puñal
que quién quiera vender genitales de un oso,
primero, no olvidéis, lo tiene que cazar.

Mandrágora no usé, yo no la necesito,
y todas sus señoras que hoy mismo recibí
les pueden confirmar que cumplo el requisito:
si no tengo erecciones lo tienen que sentir...

Al hospital Saint-Louis, me fui para consulta;
el médico me vio y, con seguridad,
me dijo: "Tiene usted viruela". Pues resulta
que yo sin erecciones ¿Cómo la iba a pillar?

La esposa del vecino, la flor de su marido,
me tiene como amante, como el mejor amor, 
y los tres a la vez viruela hemos tenido:
si no tengo erecciones no tiene explicación.

El contrabajo y los demás de nuestra orquesta
también la contrajeron y nadie se libró;
yo la tuve el primero; decidme la respuesta:
si no tengo erecciones ¿Cuál es la explicación?

Malvados minotauros ¿acaso estáis pensando,
que el tren de mi placer llegó ya a su final?
Al contrario, que yo nunca he ofrecido tantos,
tributos a mi Venus como en la actualidad.

Patrañas se han contao; que os digo no son ciertas:
"Que por curiosidad -diré, sin presunción-
de noche y día están las damas a mi puerta 
y nunca observarás menguar la procesión.

Y nunca prosperó, dicho sin arrogancia, 
mi comercio carnal tan fértil floreció;
y tú, pobre de ti, por esta circunstancia, 
más cornudo serás como lo has sido hoy. 

Yo sé que sonará, en hora desgraciada, 
cuando a mi facultad ya no le quede nada,
perdida la emoción
que tendrá que sonar la muy triste balada, 
que canta abandonar la más alta escalada, 
subirme el pantalón. 

No habrá preocupación, ni llanto en las mansiones 
ni crujidos de nalgas en pobres barracones, 
no me hago esa ilusión; 
seguro no vendrán mis bellas odaliscas 
su ramo a presentar, ninguna de la lista, 
junto a mi panteón.

Acaso se dirán: "Quedé sin cerrajero; 
ya Príapo murió". Y con andar ligero
y lánguido ademán, 
se irán a desfogar su furor uterino
haciendo así su pan con cualquier libertino:
y harina de azafrán.

Después añoraréis a los dignos rivales
que en su amoroso afán al menos son leales 
y que con su canción
rasgando su guitarra junto a tu cornamenta 
aunque daban jaqueca, tu dama iba contenta; 
pero eso se acabó.


VERSIÓN ORIGINAL


L'andropause
(Georges Brassens)

Aux quatre coins de France, émanant je suppose
De maris rancuniers par la haine conduits
Le bruit court que j'atteins l'heure de l'andropause
Qu'il ne faut plus compter sur moi dans le déduit

O n'insultez jamais une verge qui tombe
Ce n'est pas leur principe, ils crient sur tous les tons
Que l'une de mes deux est déjà dans la tombe
Et que l'autre à son tour file un mauvais coton

Tous ces empanachés bêtement se figurent
Qu'un membr' de ma famille est à jamais perclus
Que le fameux cochon, le pourceau d'Epicure
Qui sommeillait en moi ne s'éveillera plus

Ils me croient interdit de séjour à Cythère
Et, par les nuits sans lune avec jubilation
Ils gravent sur mon mur en style lapidaire
"Ici loge un vieux bouc qui n'a plus d'érections"

Ils sont prématurés, tous ces cris de victoire
O vous qui me plantez la corne dans le dos
Sachez que vous avez vendu les génitoires
Révérence parler, de l'ours un peu trop tôt

Je n'ai pas pour autant besoin de mandragore
Et vos femmes, messieurs, qu' ces jours-ci j'ai reçues
Que pas plus, tard qu'hier je contentais encore
Si j' n'ai plus d'érections, s'en fussent aperçues

A l'hôpital Saint-Louis, l'autre jour, ma parole
Le carabin m'a dit, "On ne peut s'y tromper
En un mot comme en cent, monsieur, c'est la vérole"
Si j' n'ai plus d'érections, comment l'ai-je attrapée?

Mon plus proche voisin n'aim' que sa légitime
Laquelle, épous' modèle, n'a que moi pour amant
Or tous deux d' la vérole, ils sont tombés victimes
Si j' n'ai plus d'érections, expliquez-moi comment?

Mes copains, mon bassiste et tous ceux de la troupe
En souffrirent bientôt, nul n'en fut préservé
Or je fus le premier à l'avoir dans le groupe
Si j' n'ai plus d'érections, comment est-ce arrivé?

Minotaures méchants, croyez-vous donc qu'à braire
Que mon train de plaisir arrive au terminus
Vous me cassiez mes coups? Au contraire, au contraire
Je n'ai jamais autant sacrifié à Vénus

Tenant à s'assurer si ces bruits qu'on colporte
Ces potins alarmants sont ou sont pas fondés
Ces dames nuit et jour font la queue à ma porte
Poussées par le démon de la curiosité

Et jamais, non jamais, soit dit sans arrogance
Mon commerce charnel ne fut plus florissant
Et vous, pauvres de vous, par voie de conséquence
Vous ne fûtes jamais plus cocus qu'à présent

Certes, elle sonnera cette heure fatidique
Où perdant toutes mes facultés génétiques 
je serai sans émoi
Où le septième ciel, ma plus chère ballade
Ma plus douce grimpette et plus tendre escalade 
sera trop haut pour moi

Il n'y aura pas de pleurs dans les gentilhommières
Ni de grincements de fesses dans les chaumières
Faut pas que je me leurre
Peu de chances qu'on voie mes belles odalisques
Déposer en grand deuil au pied de l'obélisque 
quelques gerbes de fleurs

Tout au plus gentiment diront-elles, "Peuchère
Le vieux Priape est mort", et, la cuisse légère 
le regard alangui
Elles s'en iront vous rouler dans la farine
De safran, tempérer leur fureur utérine 
avec n'importe qui.

Et vous regretterez les manières civiles 
De votre ancien rival qui, dans son baise-en-ville, 
Apportait sa guitare, 
Et faisait voltiger en gratouillant les cordes
Des notes de musique à l'entour de vos cornes, 
Mais il sera trop tard!

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