Cancioncilla para la que aún permanece virgen ("Chansonnette à celle qui reste pucelle", G. Brassens)

Con música y letra de Georges Brassens en "Chansonnette à celle qui reste pucelle" (Canción póstuma, interpretada por Maxime Le Forestier)

CANCIONCILLA PARA QUIÉN AÚN ES VIRGEN
(Chansonette à celle qui reste pucelle)
G. Brassens  (Adaptación J. M. Grande)


La joven, tan bella,
ya no era doncella
con cualquier error;
hoy ya no se estila:
si no se espabila
es tonta, por Dios.

Puede que te duela
que toda la escuela
se ría de ti:
con dieciséis años
ser virgen: extraño,
raro de asumir.

Pese a la experiencia,
frívola docencia,
de alguna mentor;
y que se desflora
(que casi lo implora)
anunciándolo.

Se burlan, te ignoran,
porque tu atesoras
la flor de azahar
por este motivo;
la toman contigo
te quieren juzgar.

Si sirves de diana
evita, no es sana,
la provocación;
a tantas mentiras
responde, mi amiga,
con el corazón.

Digan lo que digan
que no te bendigan
por decir que no;
ni hay mérito alguno
en buscarse a uno
y hacer el amor.

Pero si te apremia,
si tienes anemia,
no te prives, no;
Haz como Vicente
vete con la gente,
pero precaución...

Pero si lo apuestas
y acaso te acuestas
con un batallón,
que sepas que puedes
seguir virgen. Quede
la contradicción.


VERSIÓN DE MAXIME LE FORESTIER

Chansonnette à celle qui reste pucelle
(Texte posthume de G. Brassens par Maxime Le Forestier))

Jadis la mineure
Perdait son honneur(e)
Au moindre faux pas
Ces mœurs n'ont plus cours de
Nos jours c'est la gourde
Qui ne le fait pas.

Toute ton école,
Petite, rigole
Qu'encore à seize ans
Tu sois vierge et sage,
Fidèle à l'usage
Caduc à présent.

Malgré les exemples
De gosses, plus ample
Informé que toi,
Et qu'on dépucelle
Avec leur crécelle
Au bout de leurs doigts.

Chacun te brocarde
De ce que tu gardes
Ta fleur d'oranger,
Pour la bonne cause,
Et chacune glose
Sur tes préjugés.

Et tu sers de cible
Mais reste insensible
Aux propos moqueurs,
Aux traits à la gomme.
Comporte-toi comme
Te le dit ton cœur.

Quoi que l'on raconte,
Y a pas plus de honte
A se refuser,
Ni plus de mérite
D'ailleurs, ma petite,
Qu'à se faire baiser.

Facultatifs
Certes, si te presse
La soif de caresses,
Cours, saute avec les
Vénus de Panurge.
Va, mais si rien n'urge,
Faut pas t'emballer.

Mais si tu succombes,
Sache surtout qu'on peut
Être passée par
Onze mille verges,
Et demeurer vierge,
Paradoxe à part.

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