La mala reputación ("La mauvaise réputation" de George Brassens)

Con música y letra de G. Brassens (Adaptación de Paco Ibáñez)


La mala reputación
(Paco Ibáñez)

En mi pueblo sin pretensión
Tengo mala reputación,
Haga lo que haga es igual
Todo lo consideran mal,
Yo no pienso pues hacer ningún daño
Queriendo vivir fuera del rebaño;

No, a la gente no gusta que
Uno tenga su propia fe
No, a la gente no gusta que
Uno tenga su propia fe
Todos todos me miran mal
Salvo los ciegos es natural.

Cuando la fiesta nacional
Yo me quedo en la cama igual,
Que la música militar
Nunca me supo levantar.
En el mundo pues no hay mayor pecado
Que el de no seguir al abanderado

Y a la gente no gusta que
Uno tenga su propia fe
Y a la gente no gusta que
Uno tenga su propia fe
Todos me muestran con el dedo
Salvo los mancos, quiero y no puedo.

Si en la calle corre un ladrón
Y a la zaga va un ricachón
Zancadilla doy al señor
Y aplastado el perseguidor
Eso sí que sí que será una lata
Siempre tengo yo que meter la pata.

Y a la gente no gusta que
Uno tenga su propia fe
Y a la gente no gusta que
Uno tenga su propia fe
Todos tras de mí a correr
Salvo los cojos, es de creer.

No hace falta saber latín
Yo ya se cual será mi fin,
En el pueblo se empieza a oir,
Muerte, muerte al villano vil,
Yo no pienso pues armar ningún lío
Con que no va a Roma el camino mío.

No a la gente no gusta que
Uno tenga su propia fe
No a la gente no gusta que
Uno tenga su propia fe
Todos vendrán a verme ahorcar,
Salvo los ciegos, es natural.



_____VERSIONES ORIGINALES_____
(Versión original de Brassens en francés)


La mauvaise réputation
George Brassens

Au village, sans prétention, 
J'ai mauvaise réputation; 
Qu'je m'démène ou qu'je reste coi, 
Je passe pour un je ne sais quoi, 
Je ne fais pourtant de tort à personne, 
En suivant mon chemin de petit bonhomme; 
Mais les braves gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux. 

Non, les braves gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux. 
Tout le monde médit de moi, 
Sauf les muets, ça va de soi. 
Le jour du Quatorze Juillet, 
Je reste dans mon lit douillet; 
La musique qui marche au pas, 
Cela ne me regarde pas. 

Je ne fais pourtant de tort à personne, 
En n'écoutant pas le clairon qui sonne; 
Mais les braves gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux. 
Non, les braves gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux. 
Tout le monde me montre du doigt, 
Sauf les manchots, ça va de soi. 

Quand j'croise un voleur malchanceux 
Poursuivi par un cul terreux, 
J'lance la patte et, pourquoi le taire, 
Le cul terreux se retrouve par terre. 
Je ne fais pourtant de tort à personne, 
En laissant courir les voleurs de pommes; 
Mais les braves gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux. 

Non, les braves gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux. 
Tout le monde se rue sur moi, 
Sauf les culs d'jatte, ça va de soi. 
Pas besoin d'être Jérémi 
Pour deviner l'sort qui m'est promis. 
S'ils trouvent une corde à leur goût 
Ils me la passeront au cou. 

Je ne fais pourtant de tort à personne, 
En suivant les chemins qui n'mènent pas à Rome; 
Mais les braves gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux. 
Non, les braves gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux. 
Tout l'monde viendra me voir pendu, 
Sauf les aveu gles, bien entendu. 



(Versión original de Brassens en español)


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