La ruta de los cuatro cuentos ("La route aux quatre chansons", G. Brassens)

Con música y letra de Georges Brassens en "La route aux quatre chansons" según la adaptación de A. Selfa.

LA RUTA DE LOS CUATRO CUENTOS

(LA ROUTE AUX QUATRE CHANSONS)
(Adaptación de Eduardo Peralta)

Al bosque yo me encaminé
por ver a la Caperucita,
esa preciosa niña que
si ve al lobo feroz tirita.
Pero ya no tenía temor,
y acaso tampoco pudor,
pues levantó el vestido
hasta donde es prohibido.
Me dijo "Ven aquí bombón,
¿quieres pagarte un revolcón?
te llevaré en un vuelo
hasta el séptimo cielo".
Caperucita Roja ya
no teme a los lobos, ¡qué va!
(la del cuento de mi niñez
era más dulce y más cortés).

Triste salí de aquel jardín 
y al encontrar por el sendero
a los niños de Hamelin 
saqué mi flauta bien ligero.
Mas, cuando me puse a tocar 
me comenzaron a apedrear, 
 gritando groserías que no repetiría.
Corrí buscando protección 
ostentando más de un chichón
y arrojé el instrumento 
causa de aquel tormento.
¿Qué bicho raro les picó? 
ahora me pregunto yo
(los del cuento de mi niñez 
tenían un trato más cortés).

Temblando aún por la virtud 
de alguna pedrada violenta
me encontré con la juventud, 
la belleza de Cenicienta.
Pensé que me iba a recoger, 
a curar y a compadecer,
pero me dijo: "Amigo, 
oye bien lo que digo:
mi zapatito se perdió, 
un vagabundo lo robó
quizá ese vagabundo, 
fuiste tú ¡perro inmundo!".
De nuevo a correr y a esquivar 
a los gendarmes del lugar.
(Cenicienta de mi niñez 
tenía un trato más cortés).

Así después de padecer 
tanta aventura deprimente,
a mi rincón quise volver 
a ver a mi Bella Durmiente.
Pero fue peor la decepción 
porque metida en el colchón
había un montón de gente 
con mi Bella Durmiente.
A broma yo me lo tomé 
pero en verdad les contaré
que tuve una tristeza 
amarga, negra, espesa.
Ese beso encantado lo 
dieron otros antes que yo.
(En consuelo quedan, tal vez, 

cuatro cuentos de mi niñez).



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Otras canciones

VERSIÓN DE EDUARDO PERALTA

ANTONIO SELFA canta BRASSENS en versiones de Eduardo Peralta. Voz y guitarra: Antonio Selfa

(letra de arriba)




VERSIÓN ORIGINAL DE BRASSENS

La route aux quatre chansons
(Georges Brassens)

J'ai pris la route de Dijon
Pour voir un peu la Marjolaine
La belle, digue digue don
Qui pleurait près de la fontaine
Mais elle avait changé de ton
Il lui fallait des ducatons
Dedans son bas de laine
Pour n'avoir plus de peine
Elle m'a dit : " Tu viens, chéri ?
Et si tu me payes un bon prix
Aux anges je t'emmène
Digue digue don daine "
La Marjolain' pleurait surtout
Quand elle n'avait pas de sous
La Marjolain' de la chanson
Avait de plus nobles façons

J'ai passé le pont d'Avignon
Pour voir un peu les belles dames
Et les beaux messieurs tous en rond
Qui dansaient, dansaient, corps et âmes
Mais ils avaient changé de ton
Ils faisaient fi des rigodons
Menuets et pavanes
Tarentelles, sardanes
Et les bell's dam's m'ont dit ceci
" Etranger, sauve-toi d'ici
Ou l'on donne l'alarme
Aux chiens et aux gendarmes "
Quelle mouch' les a donc piquées
Ces belles dam's si distinguées
Les belles dam's de la chanson
Avaient de plus nobles façons

Je me suis fait fair' prisonnier
Dans les vieilles prisons de Nantes
Pour voir la fille du geôlier
Qui, paraît-il, est avenante
Mais elle avait changé de ton
Quand j'ai demandé: " Que dit-on
Des affaires courantes
Dans la ville de Nantes ? "
La mignonne m'a répondu
" On dit que vous serez pendu
Aux matines sonnantes
Et j'en suis bien contente "
Les geôlières n'ont plus de cœur
Aux prisons de Nante' et d'ailleurs
La geôlière de la chanson
Avait de plus nobles façons

Voulant mener à bonne fin
Ma folle course vagabonde
Vers mes pénates je revins
Pour dormir auprès de ma blonde
Mais elle avait changé de ton
Avec elle, sous l'édredon
Il y avait du monde
Dormant près de ma blonde
J'ai pris le coup d'un air blagueur
Mais, en cachette, dans mon cœur
La peine était profonde
L'chagrin lâchait la bonde
Hélas ! du jardin de mon père
La colombe s'est fait la paire
Par bonheur, par consolation
Me sont restées les quatr' chansons

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