"Pour me rendre à mon bureau" (Jean Boyer / G. Brassens)

 Con música y letra de Jean Boyer y la interpretación de Georges Brassens: "Pour me rendre à mon bureau"; en la adaptación de J. M. Grande. 2020.

Karaoke sobre la versión cantada por el propio G. Brassens.


Karaoke instrumental sobre la versión del grupo francés "Les Pornographes"


PARA IR AL CURRO YO

("Pour me rendre à mon bureau"

(Jean Boyer / G. Brassens)

(Adaptación: J. M. Grande)  


Para ir al curro yo compré un auto: buen motor,

con buena tracción atrás y aspecto sensacional.

En mayo del treinta y seis, yo me inflaba como un buey

en mi orgullo de burgués con un coche como aquel.

Y llegó julio; marché para la guerra

y al terminar, requisación:

"Limitación del transporte por tierra".

Dejé mi coche en adopción.


Para ir al curro yo, compré un buen ciclomotor;

era un hierro volador que a ciento veinte llegó. 

Cabalgando en mi corcel, yo me hinchaba como un buey

orgulloso cual burgués, era un centauro diréis.

Y consumía tan poca gasolina…

Llega una carta a mi buzón,

dice que mi licencia se termina...

¡Puse mi moto en wallapop!


Para ir al curro yo una bici es lo mejor;

niquelada ¡como no! y ocho marchas el piñón, 

Mejor bici no veréis, yo me hinchaba como un buey

En mi orgullo de burgués, viajaba mejor que un rey,

Pero me la robaban cada poco,

y comprar más, un dineral;

por aquel precio no pagaba ni loco

¡cuesta un cojón! (es literal).


Para ir al curro yo, cojo el metro en la estación;

es barato y además, en invierno hace calor.

Entre Sol-Prado del Rey, yo me hinchaba como un buey:

en el tren es un placer llegar a casa a las seis. 

Pero llegó la crisis financiera

y el tramo aquel, se clausuró;

se suprimió toda la línea entera,

se cerró sin remisión. 


Para ir al curro yo en zapatos, con sudor:

patear todo el sector, era un tanto agotador.

A patita me tenéis, voy hinchado como un buey

de vestir con mi jersey con los botines beis.

Más por desgracia, se gastan mucha suela

y al zapatero no voy más.

Pero el que quiere bien pronto se consuela,

para el futuro tengo un plan.


Boca abajo me pondré, con las manos yo andaré,

paso al modo manual, algo nada habitual;

desde abajo yo veré, este mundo del revés

y si te parece mal, 

y te jode, me da igual. 




VERSIONES ORIGINALES
(Brassens)


Pour me rendre à mon bureau
 (Jean Boyer / G. Brassens)

Pour me rendre à mon bureau, j'avais acheté une auto
Une jolie traction avant qui filait comme le vent.
C'était en Juillet 39, je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois d'avoir une voiture à moi.
Mais vint septembre, et je pars pour la guerre.
Huit mois plus tard, en revenant :
Réquisition de ma onze chevaux légère
"Nein verboten" provisoirement.

Pour me rendre à mon bureau alors j'achète une moto
Un joli vélomoteur faisant du quarante à l'heure.
A cheval sur mon teuf-teuf je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois de rentrer si vite chez moi.
Elle ne consommait presque pas d'essence
Mais presque pas, c'est encore trop.
Voilà qu'on me retire ma licence
J'ai dû revendre ma moto.

Pour me rendre à mon bureau alors j'achète un vélo
Un très joli tout nickelé avec une chaîne et deux clefs.
Monté sur des pneus tous neufs je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois d'avoir un vélo à moi.
J'en ai eu coup sur coup une douzaine
On me les volait périodiquement.
Comme chacun d'eux valait le prix d'une Citroën
Je fus ruiné très rapidement.

Pour me rendre à mon bureau alors j'ai pris le métro
Ça ne coûte pas très cher et il y fait chaud l'hiver.
Alma, Iéna et Marbœuf je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois de rentrer si vite chez moi.
Hélas par économie de lumière
On a fermé bien des stations.

Et puis ce fut, ce fut la ligne tout entière
Qu'on supprima sans rémission.
Pour me rendre à mon bureau j'ai mis deux bons godillots
Et j'ai fait quatre fois par jour le trajet à pied aller-retour.
Les Tuileries, le Pont Neuf je me gonflais comme un bœuf,
Fier de souffrir de mes corps pour un si joli décor.
Hélas, bientôt, je n'aurai plus de godasses,
Le cordonnier ne ressemelle plus.

Mais en homme prudent et perspicace
Pour l'avenir j'ai tout prévu.
Je vais apprendre demain à me tenir sur les mains
J'irai pas très vite bien sûr mais je n'userai plus de chaussures.
Je verrai le monde de bas en haut c'est peut-être plus rigolo.
Je n'y perdrai rien par surcroît:
Il est pas drôle à l'endroit.

OTRAS VERSIONES

VERSIÓN del grupo francés "Les Pornographes" (excelente)

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