Jeanne Martín ("Jeanne Martin" G. Brassens / M. Le Forestier)

Con letra de G. Brassens  y música de M.Le Forestiere: "Jeanne Martin", en la adaptación de J. M. Grande.


JEANNE MARTIN
(Georges Brassens)
(Música: Maxime Le Forestier)
ADAPTACIÓN: J. M. Grande, 2020


La península donde hace años nací,
lo digo sin rubor,
se llamaba como un adjetivo menor,
determinante ¡Oh, no!

pero a mí me gustaba, nunca me importó:
y me daba igual,
no sentía mi honra agraviada o perder
mi pobre honor local.

Pero viendo una infamia en aquella cuestión
algún cabrón mandó
que cambiaran el nombre y su redacción
¡Menuda solución!

Entonces sufrí mi primera decepción,
tristeza que brindo al maestro Víctor Hugo

Si puede ser, tranquilidad,
mi buen concejal
que se ha propasao, que ha rebautizao
todo nuestro poblao.

En su calle querida mi padre creció,
su casa construyó;
se llamaba "El Hospicio", ¡señores, por Dios:
su nombre es lo mejor!

Era un nombre oportuno porque en el lugar
veías florecer
un asilo de ancianos alzado al final,
que es como debe ser.

"Pero los veteranos, saliendo a la vez,
como una aparición
tras caer un obús..." Nuestra corporación
¡Barbusse la renombró!

Entonces sufrí mi segunda decepción,
tristeza que brindo al maestro Víctor Hugo

Si puede ser: tranquilidad:
héroes de salón,
os habéis pasao, habéis renombrao
mi infantil callejón.

La primera que quise con el corazón
de nombre Jeanne Martín
su apellido no estaba en ningún blasón
¡y qué importaba al fin!

más su nombre estimaba, con todo mi amor
(sin menospreciar
otros nombres, que a Venus aún aprecio más:
¡Dónde va a parar!)

Pero u día un capullo puso un titular,
por notoriedad,
en su tienda al letrero algo más popular.
¡Qué barbaridad!

Entonces sufrí mi tercera decepción,
tristeza que brindo al maestro Víctor Hugo.

Si puede ser: tranquilidad
gente original,
que habéis borrao, el nombre robao,
de tanto renombrar.

  

DESCARGAR EL MIDI

 Otras canciones


VERSIÓN ORIGINAL

Jeanne Martin (G. Brassens)

La petite presque île où jadis, bien tranquille
Moi je suis né natif, soit dit sans couillonnad
Avait le nom d'un adjectif démonstratif

Moi, personnellement que je meure si je mens
Ça m'était bien égal j'étais pas chatouillé
J'étais pas humilié dans mon honneur local

Mais voyant de l'infamie dans cette homonymie
Des bougres s'en sont plaints tellement que bientôt
On a changé l'orthographe du nom du patelin

Et j'eus ma première tristesse d'Olympio
Déférence gardée envers le père Hugo

Si faire se peut attendez un peu
Messieurs les édiles, que l'on soit passé
Pour débaptiser nos petites villes

La chère vieille rue où mon père avait cru
On ne peut plus propice d'aller construire sa
Petite maison s'appelait rue de l'Hospice

Se mettre en quête d'un nom de rue plus opportun
Ne se concevait pas on ne pouvait trouver mieux
Vu qu'un asile de vieux florissait dans le bas

Les anciens combattants, tous comme un seul, sortant
De leurs vieux trous d'obus, firent tant qu'à la fin
La rue de l'Hospice devint La rue Henri Barbusse

Et j'eus ma deuxième tristesse d'Olympio
Déférence gardée envers le père Hugo

Si faire se peut attendez un peu
Héros incongrus, que l'on soit passé
Pour débaptiser nos petites rues

Moi, la première à qui mon coeur fut tout acquis
S'appelait Jeanne Martin, patronyme qui fait
Pas tellement d'effet dans le bottin mondain

Mais moi j'aimais comme un fou ce nom si commun
N'en déplaise aux minus d'ailleurs, de parti pris
Celle que je chéris, s'appelle toujours Vénus

Hélas un béotien a la place du sien
Lui proposa son blase fameux dans l'épicerie
Et cette renchérie refusa pas, hélas!

Et j'eus ma troisième tristesse d'Olympio
Déférence gardée envers le père Hugo

Si faire se peut attendez un peu
Cinq minutes, non? Gentes fiancées
Que l'on soit passé pour changer de nom

Comentarios