La Legión de Honor ("La Légion d'Honneur", G. Brassens / Maxime Le Forestier)

Con letra y música de Georges Brassens y en la interpretación de M. Le Forestier; la adaptación de J. M. Grande de la canción: "La Légion d'honneur". 

La Legión de Honor ("La Légion d'Honneur")
(Música: Georges Brassens. Intérprete: M. Le Forestier)
Adaptación de J. M. Grande.


Para Vuitton, para Armani y demás
era un andrajo, un pecado mortal.
No le importaba (cuestión de matiz)
con sus pingajos estaba feliz,
echaba mano de un trapo, sin más.
Vio en la batalla una enseña ondear
y entre las bombas y balas corrió:
- Será mi camisa -pensó-y la robó.
Por esa bandera ganó un galardón
Y lo lleva puesto en el chaquetón
Tan limpio, planchado y sin remendar
se parece a un dandi, ya no es un Adán.
Ahora ya cuida su reputación:
la Legión de Honor, no le deja opción.

Tenía el viejo el alma de Noé,
era un maestro en pimplar del tonel;
como una cuba, en cualquier erial
dormía la mona y le daba igual.
Pero una noche se quiso aliviar
su incontinencia por tanto libar
sobre una llama, que junto a un bidón
de gas butano iba a hacer explosión.
Fue condecorado, como es de esperar
y ya no tropieza, va recto al andar.
porque en los viñedos que tiene Yavhé
no se le permite ir dando traspiés.
Cuando estás marcado por su concesión:
la Legión de Honor, no te deja opción.

Un tocaculos, un pulpo,un sobón;
y tan salido que era su afición
pasarse el día buscando a mujer
que dar pellizcos, palpar a placer;
vio que se ahogaba en el río un pibón
entrada en carnes, era su ocasión:
se lanzó al agua, la quiso salvar
y, mientras tanto, ¡amasar! ¡amasar!
A salvo en la orilla, para su estupor:
en vez del tortazo, la Legión de Honor.
Los buenos modales habrá de guardar
la mano al bolsillo se habrá de llevar.
El tocar los culos ya se le acabó:
la Legión de Honor, no le deja opción.

Un rascatripas, un mal trovador,
siempre con tacos a gusto cantó:
cabrón y puta, con coño y joder,
eran constantes en su componer.
Su musa, un día, le dijo a traición,
bellas palabras para una canción.
¡Oh, qué sorpresa, se puso a cantar
y todo el mundo le quiso aclamar!
Y ahora que porta en el pecho una cruz
ya no es un grosero, habla con pulcritud;
porque es una estrella no puede cantar
como antes lo hacía borracho en el bar.
El decir ¡mierda! ya se le acabó:
la Legión de Honor, no le deja opción.




VERSIÓN ORIGINAL

La Légion d'honneur (M. Le Forestier)


 La Légion d'honneur

Tous les Brummel, les dandys, les gandins,
Il les considérait avec dédain.
Faisant peu cas de l'élégance il s'ha-
Billait toujours au décrochez-moi-ça.
Au combat, pour s'en servir de liquette,
Sous un déluge d'obus, de roquettes,
Il conquit un oriflamme teuton
Cet acte lui valut le grand cordon.
Mais il perdit le privilège de
S'aller vêtir à la six-quatre-deux,
Car ça la fout mal saperlipopette,
D'avoir des faux plis, des trous à ses bas,
De mettre un ruban sur la salopette.
La légion d'honneur ça pardonne pas.

L'âme du bon feu maistre Jehan Cotart
Se réincarnait chez ce vieux fêtard.
Tenter de l'empêcher de boire un pot
C'était ni plus ni moins risquer sa peau.
Un soir d'intempérance, à son insu
Il éteignit en pissotant dessus
Un simple commencement d'incendie.
On lui flanqua le mérite, pardi!
Depuis que n'est plus vierge son revers,
Il s'interdit de marcher de travers
Car ça la fout mal d' se rendre dans les vignes,
Dites du seigneur, faire des faux pas
Quand on est marqué du fatal insigne.
La légion d'honneur ça pardonne pas.

Grand peloteur de fesses convaincu,
Passé maître en l'art de la main au cul,
Son dada c'était que la femme eut le
Bas de son dos tout parsemé de bleus,
En vue de la palper d'un geste obscène
Il a plongé pour sauver de la Seine,
Une donzelle en train de se noyer,
Dame ! aussi sec on vous l'a médaillé.
Ce petit hochet à la boutonnière
Vous le condamne à de bonnes manières.
Car ça la fout mal avec la rosette
De tâter, flatter, des filles les appas.
La louche au valseur; pas de ça Lisette!
La légion d'honneur ça pardonne pas.

Un brave auteur de chansons malotru
Avait une tendance à parler cru,
Bordel de dieu, con, pute, et caetera
Ornaient ses moindres tradéridéras.
Sa muse un soir d'un derrière distrait
Pondit, elle ne le fit pas exprès,
Une rengaine sans gros mots dedans,

On vous le chamarra tambour battant.
Et maintenant qu'il porte cette Croix.
Proférer : "Merde", il n'en a plus le droit.
Car ça la fout mal de mettre à ses lèvres
De grand commandeur des termes trop bas
D' chanter l' grand vicaire et les trois orfèvres.
La légion d'honneur ça pardonne pas.


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