La Legión de Honor (traducción)

La Légion d'honneur


Tous les Brummel, les dandys, les gandins,
Il les considérait avec dédain.
Faisant peu cas de l'élégance il s'ha-
Billait toujours au décrochez-moi-ça.
Au combat, pour s'en servir de liquette,
Sous un déluge d'obus, de roquettes,
Il conquit un oriflamme teuton
Cet acte lui valut le grand cordon.
Mais il perdit le privilège de
S'aller vêtir à la six-quatre-deux,
Car ça la fout mal saperlipopette,
D'avoir des faux plis, des trous à ses bas,
De mettre un ruban sur la salopette.
La légion d'honneur ça pardonne pas.

L'âme du bon feu maistre Jehan Cotart
Se réincarnait chez ce vieux fêtard.
Tenter de l'empêcher de boire un pot
C'était ni plus ni moins risquer sa peau.
Un soir d'intempérance, à son insu
Il éteignit en pissotant dessus
Un simple commencement d'incendie.
On lui flanqua le mérite, pardi!
Depuis que n'est plus vierge son revers,
Il s'interdit de marcher de travers
Car ça la fout mal d' se rendre dans les vignes,
Dites du seigneur, faire des faux pas
Quand on est marqué du fatal insigne.
La légion d'honneur ça pardonne pas.

Grand peloteur de fesses convaincu,
Passé maître en l'art de la main au cul,
Son dada c'était que la femme eut le
Bas de son dos tout parsemé de bleus,
En vue de la palper d'un geste obscène
Il a plongé pour sauver de la Seine,
Une donzelle en train de se noyer,
Dame ! aussi sec on vous l'a médaillé.
Ce petit hochet à la boutonnière
Vous le condamne à de bonnes manières.
Car ça la fout mal avec la rosette
De tâter, flatter, des filles les appas.
La louche au valseur; pas de ça Lisette!
La légion d'honneur ça pardonne pas.

Un brave auteur de chansons malotru
Avait une tendance à parler cru,
Bordel de dieu, con, pute, et caetera
Ornaient ses moindres tradéridéras.
Sa muse un soir d'un derrière distrait
Pondit, elle ne le fit pas exprès,
Une rengaine sans gros mots dedans,

On vous le chamarra tambour battant.
Et maintenant qu'il porte cette Croix.
Proférer : "Merde", il n'en a plus le droit.
Car ça la fout mal de mettre à ses lèvres
De grand commandeur des termes trop bas
D' chanter l' grand vicaire et les trois orfèvres.
La légion d'honneur ça pardonne pas.



TRADUCCIÓN

La Legión De Honor

Todos los Brummel, dandis, gandins;
le miraban con desdén:
No le importaba la elegancia,
en vestía siempre con lo que tenía a mano.
En la batalla, para usarla de camisa,
bajo una lluvia de bombas y balas,
conquistó una bandera a los teutones.
Esto le valió el Gran Cordón;
pero perdió el privilegio
de vestirse de cualquier manera;
porque ahora era de mal gusto
tener arrugas, agujeros, remiendos
teniendo una cinta en la pechera.
La Legión De Honor no perdona.


El alma del difunto Jehan Cotard
se reencarnaba en este viejo marchoso
que se emborrachaba como una cuba
arriesgando así su pellejo.
Una noche de incontinencia, sin pretenderlo,
se alivió orinando
sobre un conato de incendio.
Le concedimos mérito, por supuesto.
Desde que su solapa ya no es virgen
se prohíbe a sí mismo tambalearse al andar
porque no se permite ir a la viña
que dicen del Señor dando traspiés
cuando estás marcado por la insignia fatal.
La Legión De Honor no perdona.


Un gran agarrador de traseros,
un maestro en el arte de tocar los culos
tenía por pasatiempo conseguir que la mujer
tuviera las nalgas sembradas de moratones.
Para sobarla, con intención obscena,
se zambulló en el Sena para salvar
a una joven que se ahogaba.
Señora, una vez seco, le condecoramos con una medalla
en ese pequeño agujero en el ojal.
Le condenamos a los buenos modales
porque no está bien visto con la roseta
tantear, alabar los encantos de las chicas:
el pasar la mano por el culo de Lisette se acabó.
La Legión De Honor no perdona.


Un buen compositor de canciones
tenía tendencia a usar palabras gruesas
¡Maldita sea! ¿Coño! ¿Puta!, etcétera;
para adornar sus canciones de taberna.
Su musa un día, a sus espaldas,
le inspiró, no lo hizo a propósito,
una canción sin palabrotas.
La canté y sonaron los tambores
Y ahora que lleva esa cruz
Ya no puede decir ¡mierda! Ya no tiene derecho
porque está mal poner en los labios
de un gran comandante términos tan bajos:
debe cantar como El Gran Vicario y los tres Orfebres.
La Legión De Honor no perdona.

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