Vergüenza por cantar ("Honte à qui peut chanter" Brassens / Le Forestier)

 Con música de J.Bertola, letra de G. Brassens y la interpretación de M. Le Foretiere: "Honte à qui peut chanter" (Vergüenza por poder cantar). Adaptación al castellano de J. M. Grande. 

VERGÜENZA POR CANTAR

(“Honte à qui peut chanter”)
(Letra: G. Brassens, Música J. Bertola,
Intérprete: M. Le Forestier)
(Adaptada por Jesús M. Grande)

(ESTRIBILLO)
Vergüenza por cantar, que Roma ardiendo está,
incendio que no va a parar.
Vergüenza para aquel que entona una canción
como Grivoche, Mimí Pinsón.

-El año treinta y siete ¿dónde estabas tú?
-Cantando muy contento en mi laxitud;
Mientras España ardía en un fuego infernal
Cantaba“Y a d’ la joie” junto con los demás.

-Y en el año cuarenta ¿dónde estás, amor?
-Cuando los alemanes cruzan Maginot;
pues, como todo el mundo, al sur me desplacé
y canté “Tout ça, ça fait d'excellents Français”.

Estribillo

-En tiempos de Petain, en tiempos de Laval;
¿Qué hacías tú, querido, en medio del vendaval?
-Estaba yo cantando y también los demás
“Bel ami”, “Seul ce soir”, “J'ai pleuré sur tes pas”.

-Unos años más tarde ¿dónde está tu voz
cuando en Asia caían como en Gravelotte?
-Creo que yo cantaba,y también muchos más,
Canté: "Le déserteur", "Les croix", "Quand un soldat".

Estribillo

-¿Qué hacías tú, querido, justo en la ocasión,
que Brel estaba vivo y en París cantó?
-Cantaba desolado, mas sin vacilar
“Le vals á mille temps” y “Ne me quitte pas”

El fuego, Roma eterna, no se va a apagar.
Y si Dios quiere el fuego, también el cantar.
¿Y quién podrá creerse que cualquier juglar
cuando canta, pese a todo, es bastardo sin más?

Estribillo


VERSIÓN ORIGINAL


Maxime Le Forestier - Honte à qui peut chanter (Brassens)



Honte à qui peut chanter
(Le Forestier chante Brassens)

REFRAIN
Honte à cet effronté qui peut chanter pendant
Que Rome brûle, ell' brûl' tout l' temps...
Honte à qui malgré tout fredonne des chansons
A Gavroche, à Mimi Pinson.

En mil neuf cent trent'-sept que faisiez-vous mon cher ?
J'avais la fleur de l'âge et la tête légère,
Et l'Espagne flambait dans un grand feu grégeois.
Je chantais, et j'étais pas le seul : "Y a d' la joie".

Et dans l'année quarante mon cher que faisiez-vous ?
Les Teutons forçaient la frontière, et comme un fou,
Et comm' tout un chacun, vers le sud, je fonçais,
En chantant : "Tout ça, ça fait d'excellents Français".

Refrain

A l'heure de Pétain, à l'heure de Laval,
Que faisiez-vous mon cher en plein dans la rafale?
Je chantais, et les autres ne s'en privaient pas :
"Bel ami", "Seul ce soir", "J'ai pleuré sur tes pas".

Mon cher, un peu plus tard, que faisait votre glotte
Quand en Asie ça tombait comme à Gravelotte ?
Je chantais, il me semble, ainsi que tout un tas
De gens : "Le déserteur", "Les croix", "Quand un soldat".

Refrain

Que faisiez-vous mon cher au temps de l'Algérie,
Quand Brel était vivant qu'il habitait Paris ?
Je chantais, quoique désolé par ces combats :
"La valse à mille temps" et "Ne me quitte pas".

Le feu de la ville éternelle est éternel.
Si Dieu veut l'incendie, il veut les ritournelles.
A qui fera-t-on croir' que le bon populo,
Quand il chante quand même, est un parfait salaud ?

Refrain

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