No basta con ser mi padre (traducción)

Ce n'est pas tout d'être mon père
(G. Brassens)

Du fait qu'un couple de fieffés
Minables a pris le café
Du pauvre, on naît et nous voilà
Contraints d'estimer ces gens-là.
Parc' qu'un minus de cinq à sept
Chevauche une pauvre mazette
Qui resta froide, sortit du
Néant un qui n'aurait pas dû.

Ce n'est pas tout d'être mon père,
Il faut aussi me plaire.
Êtr' mon fils ce n'est pas tout,
Il faut me plaire itou.
Trouver son père sympathique,
C'est pas automatique.
Avoir un fils qui nous agrée,
Ce n'est pas assuré.

Quand on s'avise de venir
Sur terre, il faut se prémunir
Contre la tentation facile
D'être un rejeton d'imbécile.
Ne pas mettre au monde un connard,
C'est malcommode et c'est un art
Que ne pratique pas souvent
La majorité des vivants.

L'enfant naturel, l'orphelin
Est malheureux et je le plains,
Mais, du moins, il n'est pas tenu
Au respect d'un père inconnu.
Jésus, lui, fut plus avisé,
Et plutôt que de s'exposer
A prendre un crétin pour papa,
Il aima mieux n'en avoir pas.

C'est pas un compte personnel
Que je règle; mon paternel,
Brave vieux, me plaisait beaucoup,
Etait tout à fait à mon goût.
Quant à moi qui, malgré des tas
De galipettes de fada,
N'ai point engendré de petits,
J' n'ai pas pu faire d'abrutis.



TRADUCCIÓN
(Por J. M. Grande)

No basta con ser mi padre

Porque un par de granujas
mediocres tomaran el café
de los pobres, nacemos y aquí estamos
obligados a querer a esas personas
Porque un hombrecito de cinco a siete
monte una pobrecita
que se quedó fría, salió
de la nada alguien que no hubiera debido.

No basta con ser mi padre,
también tiene que complacerme.
"Ser mi hijo" no lo es todo,
también tiene que caerme bien.
Encontrar a un padre simpático
no es automático.
Tener un hijo que nos acepte
no está garantizado.

Cuando nos atrevemos a venir a
esta tierra, hay que protegerse
contra la fácil tentación
de ser el retoño de un tonto.
No des a luz a un gilipollas
se acomoda mal y es un arte
que suelen practicar
la mayoría de los vivos.

El hijo natural, el huérfano
Es infeliz y le compadezco;
pero, al menos, no está obligado
a respetar a un padre desconocido.
Jesús fue más sabio,
y en lugar de exponerse
tomando a un idiota por padre,
prefirió no tenerlo.

No es una cuenta personal
que me conformo; mi padre,
buen hombre, me gustaba mucho,
y fue bastante de mi agrado.
En cuanto a mí, que a pesar
de locos revolcones
no he engendrado ningún hijo,
no he podido hacer idiotas.

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