Como ayer (análisis)

COMME HIER


01 Hé ! donn' moi ta bouche, hé ! ma jolie fraise !
02 L'aube a mis des frais's plein notre horizon.
03 Garde tes dindons, moi mes porcs, Thérèse.
04 Ne r'pouss' pas du pied mes p'tits cochons.

05 Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
06 Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
07 L'un tient le couteau, l'autre la cuiller :
08 La vie, c'est toujours les mêmes chansons.

09 Pour sauter l' gros sourceau de pierre en pierre,
10 Comme tous les jours mes bras t'enlèv'ront.
11 Nos dindes, nos truies nous suivront légères.
12 Ne r'pouss' pas du pied mes p'tits cochons.

13 Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
14 Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aimerons.
15 La vie, c'est toujours amour et misère.
16 La vie, c'est toujours les mêmes chansons.

17 J'ai tant de respect pour ton coeur, Thérèse.
18 Et pour tes dindons, quand nous nous aimons.
19 Quand nous nous fâchons, hé ! ma jolie fraise,
20 Ne r'pouss' pas du pied mes p'tits cochons.

21 Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
22 Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
23 L'un tient le couteau, l'autre la cuiller :
24 La vie, c'est toujours la même chanson.


Análisis


00 “Comme hier” (Como ayer).

01 “Hé ! donn' moi ta bouche, hé ! ma jolie fraise!” (¡Oye! ¡Dame tu boca, oye! ¡Mi bonita fresa!) Fraise (Fresa): en sentido familiar: figura, cabeza. "La fresa de pavo, la carne roja que cuelga bajo su pico. "

06 “Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons” (Si tú no me amas, seré yo quien te ame). T'aim'rons (te amaré): La primera persona del plural se usaba antiguamente en lugar de la primera del singular. Es una expresión rural, campesina, un poco anticuada (y cursi) para los habitantes de la ciudad.
Expresión rural, con matiz, en mi opinión, de provinciano burgués. Esta expresión se usaba, después de la revolución, cuando aquellos burgueses provincianos querían apoderarse de ciertas costumbres que antes eran exclusivas de los nobles (para ellos el “je” + “1ª persona del plural”, era la prerrogativa de la nobleza, y el “nous” (nosotros), era prerrogativa real: significaba “yo, el rey”).

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